C’est une espèce typiquement forestière
épineuse que l’on ne retrouve au Sénégal plutôt dans les zones plus humides du
Sud, ailleurs dans les vallées inondables ou en bordure des fleuves...
C’est peut être cela qui explique la
confusion dont elle fait l’objet auprès des populations qui la désignent par
les mêmes termes en tant que variante de l’Acacia seyal. Ou alors, on la décrit comme
une variante de l’Acacia senegalenis…
Sans oublier que sa forme évoque
grandement celle de l’Acacia tortilis…
C’est dire que pour les esprits non
avertis, le seul critère de différenciation évident est la gousse que la plante
produit en abondance et qui sert de fourrage au bétail, une gousse à la
pulpe sucrée.
C’est en tout cas l’un des plus grands
acacias des régions humides et sèches confondues. Sa croissance peut être
qualifiée de rapide.
Dès lors, cette plante fait l’objet de nombreux usages : ses fibres sont tressées pour faire des cordages, sa
gomme est exploitée, son bois sert de manche à outil et pour la charpente, etc.
Elle est également assez défendue en agriculture, notamment dans les champs en raison de ses vertus fertilisantes. Mais, on rapporte aussi que la plante
a une façon bien particulière de se défendre des herbivores en cas de surpâturage, car
ses feuilles libèrent une toxine!
Pourtant, l'Acacia siberiana est bien une plante médicinale
aux propriétés voisines des membres de sa famille. Elle est anti-inflammatoire
(notamment dans les problèmes urinaires), astringente, antitussive,
antibiotique…
Son efficacité contre les coliques et
les fièvres de même que les rhumatismes est très répandue.
A l’Hôpital Traditionnel de Keur
Massar, la plante est employée pour traiter les affections gynécologiques.
Djibril Bâ
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