mardi 28 février 2012

La chronique du mardi au jardin botanique: le figuier de Barbarie

LE FIGUIER DE BARBARIE


De son nom latin, Opuntia tuna, le figuier de Barbarie est une plante épineuse, une sorte de cactus, très envahissante.

En tant que tel, il ne peut qu’avoir été introduit, car il n’existe pas, à proprement parler, de cactus africain autochtone.

C’est une espèce fruitière introduite au Sénégal où elle s’est naturalisée en bordure de la mer dans la moitié nord du pays.

Elle a une tendance arborescente et croît en juxtaposant ses feuilles sur lesquelles des fleurs jaune ou rouges donnent des fruits parsemés d’épines riches en vitamines C et à la pulpe rouge, juteuse, parfumée et sucrée.

Il est des endroits où la plante est cultivée pour le commerce de ses fruits qui sont à la base d’une industrie florissante. On consomme également ses jeunes feuilles.

La réputation médicinale du figuier de Barbarie est très discrète dans notre pays. Toutefois, le figuier de Barbarie est bien une plante médicinale.





En médecine interne, on lui reconnaît un effet hypoglycémiant, hypocholestérolémiant, antiulcéreux, anti-inflammatoire, diurétique, anti diarrhéique et tonique.

En médecine externe, on l’utilise dans les massages, cataplasmes et masques de beauté.


A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le figuier de barbarie est surtout employé comme un antiparasitaire.

Djibril Bâ

mardi 21 février 2012

La chronique du mardi au jardin botanique: le Celtis integrifolia


LE CELTIS INTEGRIFOLIA

C’est une espèce forestière. C’est l’un des plus grands arbres de la savane africaine. 
Aussi son bois se prête-t-il à plusieurs ouvrages comme la confection de pirogues. 

Il pousse auprès des mares temporaires de la saison des pluies ou dans les zones humides, sur les sols argileux notamment.

Il se caractérise par un feuillage persistant ce qui en fait une excellente source de fourrage pour le bétail et justifie la difficulté d’en voir un sujet indemne.




Sur le plan médicinal, sa réputation est somme toute assez discrète.  On lui reconnait des propriétés vermifuge, anti-inflammatoire et tranquillisante

Aux grands arbres, les grands remèdes ?

Sans doute que oui ! Parce que ce sont ses vertus magiques qui sont mises en exergue.

Et tout naturellement, il entre dans le traitement des maladies mentales, de l’épilepsie, de la stérilité et des paralysies.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, il est aussi un bon fébrifuge et résolutif.

Djibril Bâ

vendredi 17 février 2012

Séjour d'une praticienne

VOYAGE D'UNE  PRATICIENNE DE MEDECINE NATURELLE

 Mon amour profond pour  l'Afrique et ma pratique de médecine naturelle en France m'ont amenée à Keur Massar grâce à  la rencontre avec Djibril Ba lors d'un colloque à Paris en Octobre 2011.

Depuis un certain temps déjà, j'étais en train d'échafauder des plans pour faire rencontrer mes deux amours. Quand j'ai écouté l'exposé sur Keur Massar, j'ai su immédiatement que ma recherche avait abouti. La suite fut une préparation fiévreuse de voyage. 

Maintenant sur le terrain depuis quatre semaines, je suis heureuse d'avoir été entourée du jardin des plantes médicinales. Au matin, le chant des oiseaux et l'appel à la prière m'accueillaient.

Tous les jours, au lever du soleil et au couchant du soleil, j'ai arpenté le jardin pour observer chaque plante et ai suivi le vol des aigles en admirant leur élégance




Puis j'ai salué les tradipraticiens présents de l'hôpital et nous avons échangé cordialement et longuement nos connaissances.











Ce que j'ai particulièrement aimé, ce fut le travail avec Yero: suivre les plantes de la cueillette jusqu'à la fabrication des médicaments traditionnels. Ce fut pour moi l'expérience la plus passionnante et aussi la plus émouvante. Comment cette petite feuille pouvait-elle faire un si grand bien?

Chers lecteurs, vous comprendrez aisément que j'ai laissé tout bonnement mon Coeur à Keur Massar.

Ursula Pramassing
Praticienne en médecine naturelle

mardi 14 février 2012

La chronique du mardi au jardin botanique: la citronnelle



LA CITRONNELLE


La citronnelle est une herbe qui se présente sous forme de buissons. De son nom latin, Cymbopogon citratus, elle est une espèce cultivée parce que nécessitant un arrosage régulier.

Quoiqu'elle  considérée la plupart du temps comme une plante ornementale, elle passe comme un excellent répulsif des moustiques et d’autres parasites tels que les aoûtats ! Au Sénégal, en tout cas, un insecticide célèbre est fabriqué à partir de son essence. 

La citronnelle est une plante aromatique dont l’usage est signalé depuis l’Egypte antique. Elle suscite donc à ce titre un vif intérêt en parfumerie et en aromathérapie. D’où, donc, la commercialisation à grande échelle dont elle est l’objet pour son arôme.

La tisane de ses feuilles est réputée bon calmant. On s’en sert pour parfumer le thé aussi. Et pour relever la saveur des mets.

La phytothérapie moderne, naturellement, n’exploite que son huile essentielle. Cette dernière, irritante en application externe, est réputée anti-infectieuse, antibactérienne, antifongique, antiseptique aérienne, insectifuge (surtout contre les moustiques), antispasmodique (digestive), anti-inflammatoire… Mais encore vasodilatatrice, tonique, diurétique et sédative.

Elle est indiquée dans les cas d’insuffisance digestive et hépatique, de cellulite, d’artérite et de surmenage physique et intellectuel, de grippe et de maladies pulmonaires…

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la citronnelle entre dans la composition de plusieurs tisanes. 


Djibril Bâ

mardi 7 février 2012

La chronique du mardi au jardin botanique: le vetiver

 Le VETIVER

Le vétiver est une herbe tropicale. De son nom latin, vetiver nigritana, il se présente sous forme de buissons. A sa maturité, il est surplombé par un épi, mais sa reproduction, renouvellement en fait, se fait par rejets… sans pour autant être invasif.


Dans les campagnes, le vétiver a toujours fourni ses feuilles comme paille et comme chaume, en sus de pourvoir de la matière première aux artisans et de servir à dresser des haies. 

Il faut dire que le vétiver connaît un regain d’intérêt écologique avec la découverte de ses capacités de fixer les dunes, d’améliorer les sols et de combattre l’érosion due au ruissellement des eaux de pluie, en particulier!

Le vétiver est présenté également comme une plante ressource pour lutter contre les inondations, la salinisation et la pollution. Il est crédité d’une durée de vie absolument remarquable, plus d’une centaine d’années !

Le vétiver fait l’unanimité surtout au niveau de son parfum très agréable qui fonde son intérêt en aromathérapie et en parfumerie.


La renommée médicinale du vétiver est très discrète en phytothérapie traditionnelle.  L’usage le plus répandu concerne ses racines utilisées telles quelles pour purifier l’eau et en décoction par les nouvelles mamans.

Néanmoins, un autre usage traditionnel concerne ses feuilles et les destine au traitement de divers maux de ventre et les douleurs relatives aux menstrues.

La phytothérapie moderne s’est plutôt intéressée à son parfum si bien que son huile essentielle est la forme la plus courante quant à son usage thérapeutique.

Elle reste indiquée, en mode interne ou externe, pour les maladies de la circulation sanguine, (hypo/hypertension, diabète, fatigue..), l’insomnie, les dépressions, les dermatoses et les rhumatismes. On lui reconnait aussi des vertus fortifiante, antiinflammatoire, antiseptique et calmante.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le vétiver est une plante antifongique. C’est un additif de choix dans tous les traitements des maladies chroniques.

Djibril Bâ

vendredi 3 février 2012

"Ce qui doit être fait mérite d'être bien fait"


Les travaux d'embellissement de l'école vont bon train, et le directeur Cheikh Gueye s'est déjà mis aux peintures murales avec son talent habituel.










L'Ecole Yvette Parès est devenue plus claire, plus lumineuse dans les classes et dans le couloir central puisque d'une part les murs sont redevenus blancs, et que, d'autre part, une belle ouverture a été percée au bout du couloir central.













 Peu à peu, les murs se décoreront de perspectives africaines ou de sentences encourageantes pour les jeunes esprits. Sans oublier, bien sûr, l'amour de leur pays: le Sénégal.











Côté Jardin d'enfants, il a un nom désormais: "Jardin d'enfants Beau Soleil", un soleil qui n'est certes pas rare dans notre pays, mais un nom immédiatement vécu par les enfants et les parents comme un lieu d'éveil et de chaleur humaine. 




Sur les façades extérieures, là aussi, Cheikh a mis tout son talent au service des petits qui sont sous la houlette d'Astou depuis la rentrée scolaire.









Merci à l'association "L'Arbre à Partage" d'avoir permis ces travaux d'embellissement qui donnent une véritable unité à l'ensemble des bâtiments du lieu HTKM! 


Djibril Bâ