mardi 26 juin 2012

La chronique du mardi au jardin botanique: le Gros Thym

LE GROS THYM

De son nom latin, Plectranthus amboinicus, le gros thym est une essence aromatique tropicale à très forte odeur. Espèce introduite, elle est très rare au Sénégal. Bien entretenue, c’est une herbe à beau port et sa tige peut atteindre une bonne hauteur.

Facilement multipliable, elle se caractérise par un feuillage vert tendre, épais, gras et duveteux. Son utilisation culinaire n’occulte en rien ses vertus médicinales.


On l’ajoute, en effet, aux soupes pour les nouvelles mamans pour ses effets cicatrisant, galactogène et sédatif (surtout pour soulager les règles douloureuses et les rhumatismes).
Elle a également des effets remarqués contre la lithiase rénale.

On l’emploie couramment contre la grippe, les affections broncho-pulmonaires et comme dépuratif. Contre la fièvre aussi. Elle est reconnue comme plante antiépileptique.

Le gros thym est aussi réputé contre les dermatoses. Il prévient l’infection des plaies et apaise les douleurs consécutives aux piqûres d’insectes.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, on fait cas de ses propriétés vermifuge, digestive et calmante.

Djibril Bâ





mardi 19 juin 2012

La chronique du mardi au jardin botanique: le Pithecolobium dulce

Le Pithecolobium dulce

Appelé aussi Tamarin de Manille, c’est un arbre épineux fruitier. Fixateur d’azote, on attire toutefois l’attention sur son caractère particulièrement envahissant à cause notamment de la bonne germination des graines.

Sa croissance est rapide, son feuillage persistant et il résiste bien à la sècheresse.




Ses fruits sont des gousses tordues en spirales qui adoptent une couleur rouge à maturité. Ils peuvent être consommés crus.

Les graines contenues y sont enrobées d’une substance blanche sucrée.

Son écorce est signalée comme poison de pêche tout en servant au tannage.

Espèce tropicale introduite au Sénégal comme arbre d’ombrage et pratiquement visible uniquement dans des jardins botaniques, elle se prête tout aussi bien à la formation de haies ou comme bonne source de fourrage pour les animaux domestiques.

Le pithecolobium est utilisé en phytothérapie contre la fièvre, la dysenterie, les ulcères gastroduodénaux et les maux de dents.

On lui reconnaît également des propriétés abortive, tonique, antidiabétique,  anti-inflammatoire, astringente et antiseptique mais aussi hépato-protectrice.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le pithecolobium est aussi une plante antilépreuse.


Djibril Bâ

mardi 12 juin 2012

La chronique du mardi au jardin botanique: l'Ocimum gratissimum



L’OCIMUM GRATISSIMUM

C’est une espèce aromatique introduite en Afrique, en provenance de l’Asie du Sud-Est.

A notre connaissance, ce basilic est le plus grand de sa famille. Il se distingue par sa taille mais aussi par la couleur plus délicate de son feuillage.

Dans les zones relativement peu humides, sa multiplication par bouturage peut être envisagée.

Elle s’est admirablement adaptée, on peut dire, au point qu’elle est le petit déjeuner préféré dans certains pays du Golfe de Guinée. Il va sans dire qu’elle est aussi considérée comme une plante médicinale










Comme toutes plantes aromatiques, son essence est particulièrement prisée. Laquelle, au delà de ses qualités répulsives, contre les moustiques notamment, est réputée stimulante, antibactérienne, digestive et calmante. Comme, du reste, les feuilles et sommités fleuries de la plante.








L’Ocimum gratissimum est une plante médicinale reconnue pour ses propriétés stimulante, digestive et antispasmodique. On l’emploie également comme antifongique et cicatrisant.

Elle fait ainsi l’objet de plusieurs applications médicales, par voie externe et interne, notamment contre les douleurs menstruelles et abdominales, affections gynécologiques, maux de dents, angine et diverses affections cutanées.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, l’Ocimum gratissimum est considérée également comme une plante antibiotique.

Djibril Bâ


mardi 5 juin 2012

Venir passer quelques semaines de formation...

L'été européen se profile à l'horizon. C'est le moment que choisissent de nombreux stagiaires pour venir passer quelques semaines à l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar. 








Nous avons la joie d'avoir parmi nous la première de ces stagiaires, Hortense qui poursuit des études de pharmacie à Lyon et qui partage notre quotidien au jardin botanique et au laboratoire.



Les échanges de nos pratiques sont toujours extrêmement précieux pour les collaborateurs de l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar. Nous nous réjouissons de recevoir bientôt Isabel de Montréal.

Djibril Bâ


La chronique du mardi au jardin botanique: l'herbe du tigre


L’HERBE DU TIGRE

De son nom latin - Centella asiatica -  l’herbe du tigre, nom par lequel  elle est désignée en Chine, est une herbe tropicale rampante dont les feuilles rappellent la capucine.

Appréciant les zones humides et donc très gourmande en eau, elle se propage facilement grâce à ses racines. A cet effet, on peut dire qu’une fois que vous l’avez, vous l’avez pour toujours.

C’est une espèce introduite au Sénégal comme pelouse. Naturellement donc, ses vertus thérapeutiques y sont peu connues.

Mais la Centella est bien une plante médicinale aux grandes vertus qui justifient le commerce international florissant dont elle fait l’objet.

C’est une plante tonique qui prédispose son recours contre, entre autres, les problèmes de circulation sanguine, de mémoire et de concentration mais aussi contre les douleurs abdominales.

On ne saurait passer sous silence ses effets ses effets très lourds pour la santé en cas d’overdose.

Elle connaît également un regain d’intérêt pour son utilité dans les traitements contre les excès de poids et pour les applications cosmétiques auxquelles elle est sujette.

On l’emploie aussi contre les lésions de la peau.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la Centella est avant tout une plante antilépreuse mais également une plante antiasthmatique, sédative et antirhumatismale. On l’y utilise très souvent en association avec le Mitracarpus scaber et le Scoparia dulcis.

Djibril Bâ