mardi 28 juin 2011

La chronique du mardi au jardin botanique: le papayer



Le PAPAYER
C’est une espèce fruitière domestique introduite depuis l’Amérique. Elle fait l’objet d’une culture intensive si bien que le genre a, dans la réalité, génétiquement complètement évolué.
son nom scientifique est le Carica papaya.
En effet il est de plus en plus difficile de trouver ces longilignes papayers, souvent branchus, d’antan qui pouvaient culminer à plus de quatre mètres du sol et qu’on retrouvait essentiellement dans les concessions aux recoins servant d’urinoirs.
Les espèces nouvelles sont beaucoup plus petites, beaucoup plus prolifiques mais aussi moins résistantes et vivant moins longtemps. On distingue nettement le pied mâle de la femelle.
Au delà du plaisir du palais que procure son fruit onctueux et savoureux --et excellent digestif, ses feuilles sont utilisées pour envelopper la viande afin de l’attendrir mais aussi pour clarifier la bière…
C’est une espèce réputée pour ses nombreuses vertus thérapeutiques : antibiotique, anti cholestérol, anti-inflammatoire, antitoxique, vermifuge et antipaludéenne.


Toutes ses parties sont utilisées aussi bien par voie externe que par voie interne quand bien même la phytothérapie moderne se focalise plutôt sur son latex : la papaïne.
A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, les propriétés anticholestérol, antidouleur et antiictériques de la plante sont reconnues. 
Plus, elle y est utilisée dans les préparations contre les hépatites.
Djibril Bâ

samedi 25 juin 2011

Un an de vie


25 juin ! Première pluie sur Keur Massar. Comme il y a un an! Nous avons été bien inspirés d'avoir effectué les réparations des toits, il y a quelques jours... Les arbres ont pris une douche bienvenue après une si longue période au cours de laquelle ils ont été particulièrement éprouvés par la poussière et la chaleur....





Premier anniversaire aussi de ce blog que vous êtes de plus en plus nombreux à suivre, à lire... Ce blog a aujourd'hui une année puisqu'il est né le 25 juin 2010. Madame Parès, quand nous lui en avions parlé, avait été enchantée de l'idée, même si elle ne maniait pas l'outil informatique.



Echanger régulièrement sur la vie de l'Hôpital, de l'école, du jardin botanique avec toutes celles et ceux qui s'intéressaient à la vie de l'institution qu'elle avait contribué à faire naître, il y a trente ans, avec les tradipraticiens autour de la puissance de la médecine traditionnelle lui semblait être un moyen de refléter les difficultés, mais aussi les progrès rencontrés pour la reconnaissance d'une telle médecine dans un lieu particulier: l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar.




Un an et 108 messages plus tard, si nous essayons de faire un rapide bilan de l'existence de ce blog, nous constatons qu'il remplit assez bien son rôle de partage:

- partage des améliorations de la communication entre les diverses composantes de HTKM, des améliorations du site

- partage des difficultés et soucis, que ce soit sur le plan matériel ou sur le plan de la reconnaissance légale de la médecine traditionnelle au Sénégal

- partage des aides apportées ponctuellement, mais aussi structurellement par des associations ou des fondations qui s'investissent sur le long terme

- partage des manifestations auxquelles l'Hôpital a pu participer

- partage lors des visites reçues

- partage d'expériences, de connaissances par la publication des articles de Madame Parès ou des connaissances propres à HTKM sur les plantes du jardin botanique


C'est qu'en effet, le mot "partage" nous a semblé, dès le départ, essentiel pour que nous ne restions pas isolés dans notre coin de la grande banlieue de Dakar, que nous nous sentions reliés aux Seyilaabe d'un peu partout dans le monde qui pourraient ainsi avoir des nouvelles du lieu dont ils ont entendu parler un jour, ou bien où ils se sont arrêtés un jour, pour quelques heures ou pour quelques jours..





L'effort de rayonner hors des murs nous a fait du bien, nous a sortis de notre repli, nous a agrandis et chacun, ici, est extrêmement reconnaissant de cette amplitude que l'Hôpital a prise. Le nombre de visiteurs qui passe par ici est sans cesse croissant. Le nombre de personnes qui demandent des conseils et qui commandent par le net des aides pour tel ou tel problème de santé ne cessent d'augmenter. Pour l'Europe, ces aides à base des plantes de Keur Massar peuvent désormais être envoyées directement depuis l'Europe, ce qui simplifie énormément le suivi. Et, dans les environs de Keur massar, les habitants commencent à prendre conscience que le centre existe.


Un nouveau site a vu le jour, site qui est actualisé régulièrement grâce à une webmaster amie à Paris, Marie-Hélène. Qu'elle soit ici remerciée pour tout son travail! Et puis, encore et toujours, merci à toutes celles et ceux qui nous soutiennent très activement!

Djibril Bâ

mardi 21 juin 2011

La chronique du mardi au jardin botanique: le Prosopis Chilensis


LE PROSOPIS CHILENSIS




Il est un arbre pouvant atteindre des dimensions très respectables et qui a débordé son cadre grâce à sa grande faculté de régénération spontanée sans aucune conséquence néfaste pour l’intérêt qui lui est accordé.

C’est une espèce épineuse introduite en Afrique à la fois comme espèce de reboisement, plante d’ombrage et pour servir de haies.

Il fournit ainsi bois de chauffage et de fourrage pour les animaux (ses fruits mûrs au goût sucré sont très appréciés des animaux). On utilise ses feuilles et ses écorces.



On lui reconnaît surtout une propriété anti-inflammatoire qui justifie son usage contre les hémorroïdes, en particulier. Il a aussi des propriétés antiseptiques et cicatrisantes.

Les cochers administrent le macéré des écorces à leurs chevaux pour les défatiguer rapidement.



Djibril Bâ


mardi 14 juin 2011

La Chronique du mardi au jardin botanique: le goyavier

LE GOYAVIER

C’est une espèce fruitière, originaire d’Amérique. Ses fruits sont très prisés surtout pour leur jus aromatisé très rafraichissant.
Mais il est quasiment impossible de trouver une plantation de goyaviers au Sénégal. 

Le Psidium Guajava ne subsiste, dorénanvant, qu’à travers quelques arbustes dans certains vergers.

La raison est à trouver dans l’extrême sensibilité de la plante aux attaques des termites malgré son bois très dur.

Elle a même tendance à disparaître de l’environnement immédiat des Dakarois où il était loisible d’observer, naguère, un pied par ci, un pied par là, planté au gré des envies dans les concessions.




Elle est réputée en médecine traditionnelle pour les vertus anti diarrhéiques de ses feuilles.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, les feuilles sont aussi indiquées contre les maux de ventre et pour les bains intimes.

Djibril Bâ

vendredi 10 juin 2011

Journées de Mallorque

Pour tous ceux qui entendent la langue catalane, ce montage fait après les journées de coopération à Palma, montage que vous pouvez retrouver sur le site de l'association ASEMA (www.asema.cat).

Vous y trouverez également un excellent compte-rendu de ces journées d'avril.

Djibril Bâ

Infirmière Magazine

L'art médical africain à l'hôpital


"Dans la banlieue de Dakar, un hôpital a ouvert la voie à la reconnaissance de la médecine traditionnelle au Sénégal. D'abord centre anti-lèpre, la structure a évolué en centre de soins généralistes où la thérapeutique occidentale n'est pas exercée. Mais un encadrement légal serait nécessaire à la pratique des tradi-thérapeutes et tradi-infirmiers qui y officient."(p.16)









Ainsi commence l'article de six pages de Cécile Raimbeau, article paru dans le dernier numéro de "L'INFIRMIERE Magazine", bi mensuel (1 juin 2011) et article consacré à L'Hôpital Traditionnel de Keur Massar.


Cécile était venue en octobre 2010 accompagnée de Daniel Hérard, photographe. Ils avaient rencontré l'ensemble des collaborateurs ainsi que des visiteurs et des patients.










"Du chemin a tout de même été parcouru dans la reconnaissance de cette médecine si différente de la nôtre.


L'Union africaine a d'ailleurs décrété la période 2000-2010 comme la Décennie africaine de la médecine traditionnelle et des plantes médicinales.


II s'agissait de soutenir la recherche sur les plantes, la collaboration entre la médecine moderne et la médecine traditionnelle, la législation et la réglementation. Mais quel bilan dresser de cet encouragement ? Les spécialistes de la médecine africaine qui participaient au Forum social mondial de Dakar en février, ont certes approuvé « les efforts réalisés dans certains pays ». Ils ont salue l'exemple du Mali où il existe depuis 1994 un cadre juridique et réglementaire de la médecine traditionnelle. Ils ont aussi souligné tout ce qu'il reste à mettre en œuvre. Au Sénégal notamment. Un cadre juridique est toujours en gestation dans ce pays. (p.21)



Djibril Bâ


mardi 7 juin 2011

La Chronique du mardi au jardin botanique: l'eucalyptus

L'EUCALYPTUS

Au Sénégal, c’est une espèce au feuillage persistant et odorant introduite depuis l’Australie et qui a pendant longtemps occupé la place d’arbre fétiche dans les différentes campagnes officielles de reboisement en même temps qu’il faisait l’objet d’une exploitation industrielle.

La cause en est sa croissance rapide et son tronc droit qui a déterminé son choix par les industries consommatrices de bois: fabricantes d’allumettes ou utilisatrices de poteaux pour la distribution de l’énergie électrique, du téléphone ou de construction d’une part, et, d’autre part, pour lutter contre la déforestation avec la constitution de bois de village servant de réserve de bois de chauffe.

Jusqu’à ce que l’on se rende compte, récemment, de sa relative nocivité : ses feuilles mortes qui tapissent le sol sont nocives à la biodiversité, car elles ne laissent aucune autre plante pousser aux alentours.

Qui plus est, son entretien exigeant de grandes quantités d’eau, elle serait responsable de l’asséchement de la nappe phréatique.

Elle fut ainsi plantée dans certaines zones humides pour contribuer à leur assèchement notamment dans la lutte contre la malaria.


On rapporte, à ce propos, que les premiers colons en Israël en ont usé pour assécher les marécages… Ce qui, ma foi, pourrait être salutaire, dans la banlieue dakaroise en proie aux inondations depuis l’année 2005 !

C’est l’un des plus grands arbres du règne végétal; c’est sans doute aussi le genre qui dispose le plus de variétés. On ne dénombre pas moins de cinq cents espèces d’eucalyptus dont certaines peuvent atteindre cent mètres de hauteur !

Mais encore, au vu de certaines particularités relevées dans nos pépinières, chez certains eucalyptus à Keur massar, nous nous posons la question de savoir si les différentes variétés n’en viennent pas parfois à se croiser pour donner naissance à de nouvelles. Avis aux spécialistes…

La plante est considérée comme un répulsif naturel. On signale, en tout état de cause, la fumigation de ses feuilles pour chasser les moustiques.

L’eucalyptus est une plante aromatique et une plante médicinale.

Non seulement il est à la base de la préparation de maints sirops, pastilles et pâtes, mais encore on utilise l’huile essentielle tirée de ses feuilles qui a des propriétés antiseptique, antivirale, expectorante, analgésique et antioxydante, hémostatique et antirhumatismale.

On emploie tout aussi ses feuilles en tisane ou en bains contre les maux suivants : fièvre, rhumatismes, parasites intestinaux, tuberculose, bronchite, asthme, emphysème, otite, sinusite, pleurésie, abcès du poumon, anémie, colibacillose, asthénie, diabète, rhume, toux, inflammation de la bouche, plaie, grippe et dermatoses.

vendredi 3 juin 2011

En ce début juin...

En cette fin de mai et en ce début juin 2011, en cette attente des pluies qui seront certes bienvenues, mais qui, par ailleurs, nous font craindre le pire sur la portion de route qui va de Keur massar à l'Hôpital Traditionnel, transmettre quelques nouvelles...


La route, la grande route, qui mène à Keur Massar, se met en place à un rythme très satisfaisant et nous espérons qu'
elle sera terminée avant la tombée des grosses pluies.


























Les cars venant de Dakar, des cars tout neufs et résistants, font une excellente jonction maintenant entre la capitale et l'Hôpital Traditionnel ce qui, avec l'amélioration de la route, devrait faciliter l'arrivée des patients jusqu'à l'Hôpital. La multiplication des bus fait aussi que les membres du personnel sont plus indépendants pour se rendre au travail. Reste encore la dernière partie de la route... qui est de plus en plus défoncée!





L'année scolaire va se terminer bientôt et les examens se préparent pour les élèves de CM2. Nous vous donnerons des nouvelles sur les résultats. D'ores et déjà, nous voulons une nouvelle fois remercier les parrains et les marraines d'enfants de l'école Yvette Parès qui contribuent ainsi, par leur don, au bon fonctionnement de l'école.
















Djibril Bâ