mardi 24 septembre 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: l'Ambrosia matitima




L’Ambrosia maritima

C’est une herbe buissonnante et vivace que l’on retrouve sur le littoral où elle vit en peuplement de buissons assez larges.

Elle se caractérise par une forte odeur nauséabonde au froissement de feuilles.






En raison de sa localisation géographique restreinte, la plante n’est pas bien connue.

En état de cause, c’est une espèce strictement médicinale davantage appréciée pour ses vertus diurétiques. D’où son usage généralisé chez les guérisseurs du littoral dans les maladies vénériennes.





A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, l’Ambrosia maritima est indiquée dans le traitement des problèmes urinaires.

Djibril Bâ

mardi 17 septembre 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: le Passiflora foetida


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LE PASSIFLORA FOETIDA



La passiflore fétide est une liane très exubérante qui se retrouve un peu partout, notamment sur les terres soumises aux influences des embruns. Sa croissance est ralentie pendant la saison des pluies.

Avec la tendance à l’opposer à la passiflore commune, elle est généralement perçue comme une plante autochtone alors que c’est bien une plante introduite au même titre que sa cousine, le passiflora edulis.

Les tiges et les feuilles sont parsemées de fins poils hérissés. Sa fleur de couleur blanche et mauve sèche pour donner une fruit de couleur orange de la taille d’un jujube. Dedans, les graines sont entourées d’une matière moelleuse très sucrée.

La passiflore fétide se remarque par sa capacité à tuer son tuteur et ce malgré son apparence inoffensive. C’est sans doute une autre explication de la toxicité qui lui est rattachée car les animaux ne broutent pas ses feuilles non plus.
C’est aussi pourquoi on ne relève de sa part principalement que des prescriptions par voie externe contre les abcès, la rougeole et la varicelle.

Ailleurs, elle est bien présente lors du traitement des cardiopathies, des troubles de la mémoire et des douleurs rhumatismales.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la passiflore est une plante sédative.

Djibril Bâ




dimanche 15 septembre 2013

11ème Journée africaine de la médecine traditionnelle


Compte- rendu de la 11e journée africaine de la médecine traditionnelle (le 31-08-2013) 


   THEME : Recherche de développement  en Médecine traditionnelle






Intervenants : Représentante des ONG, Représentant des Tradipraticiens, OMS, Ministère de la Santé et de l'Action Sociale, ENDSS, Pr Issa LO

1/ Les recommandations du Pr Issa LO:

Il demande au Président Macky Sall :
- de réaffirmer solennellement  son engagement pour le progrès de la  médecine et de la pharmacopée traditionnelles.
- d'avoir la volonté politique de mettre en œuvre pour le vote de la loi sur la médecine traditionnelle « car certaines autorités s’opposent à ce vote ».
- de s'engager pour l’application  de la loi contre la publicité mensongère (allusion aux charlatans) en appliquant les textes actuels pour mettre en frein aux pseudo-tradipraticiens (allusion à ceux qui prétendent être de «super guérisseurs» qui peuvent guérir toute maladie. Selon Mr LO, ceux-ci font leur publicité mensongère à travers les médias.
- de s'engager pour la cohabitation entre tradipraticiens et médecins.

Le Pr Lo a rappelé l’importance de l’inscription des médicaments traditionnels dans la pharmacopée sénégalaise, mais aussi et avant tout la prise en charge ou la perfection de celle-ci. Il demande aussi au président le respect des textes en vigueur des tradipraticiens.

Le Pr Lo remet un mémorandum au Secrétaire Général du MSAS (Ministère de la santé et de l’Action Sociale) en lui demandant de rompre avec les promesses non tenues du régime précédent.  

2/ Le Représentant des tradipraticiens:

Il a tenu à rappeler au Président de la République ses promesses électorales pour le développement de la médecine en général, mais de la médecine traditionnelle en particulier, tout en montrant que celle-ci est bien négligée par l’Etat alors qu’elle participe au développement du pays. Il n’a pas hésité à donner l’exemple du Mali où l’Etat donne une importance capitale à ce secteur si sensible en y investissant.

3/ Le Secrétaire Général  du Ministère de la Santé et de l'Action Sociale:

Selon lui, leur mission, sur l’instruction du Président, est d’assurer l’accès aux médicaments traditionnels. Il insiste sur l’importance de la médecine traditionnelle dans notre pays car plus de 90% de la population débutent toujours par voir le guérisseur avant d’aller chez le médecin. Mais cependant, il interpelle chacun sur la prudence nécessaire  vis-à-vis des pseudo-tradipraticiens qui trompent toute une population.

Le souhait de l’Etat est de pouvoir mettre en examen tout médicament traditionnel dans un laboratoire spécialisé avant usage. L’Etat va porter une grande attention à la richesse de la médecine traditionnelle et sur son importance dans la société. En faisant cet examen au laboratoire, cela permettrait aussi de conserver la qualité et l’efficacité des médicaments.

Il a tenu à rassurer tous les acteurs traditionnels de la réalisation des projets planifiés par l’Etat pour le développement de la médecine traditionnelle, car c’est le but de « YOONU YOKKUTE » qui prouvera le projet de la bonne gouvernance prônée par le Président  Macky Sall.  

par Assane Ngom de l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar
  


mardi 10 septembre 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: le flamboyant


LE FLAMBOYANT


De son nom scientifique, Delonix regia, le flamboyant est une espèce reconnue au Sénégal comme plante ornementale. On ne le retrouve ainsi que dans les jardins. Mais il faut reconnaître que, de nos jours, il n’attire plus comme par le passé. Comme principale cause, on peut indexer son système racinaire particulièrement expansif.



La plante est remarquable par sa floraison écarlate qui intervient au milieu du deuxième trimestre de l’année annonçant le beau temps, mais aussi et surtout les vacances scolaires.

Il donne des fruits non comestibles sous forme de très longues gousses plates contenant des graines marron parsemées de taches blanches au taux de germination fort élevé… Au delà de leur usage artisanal, ils sont également employés dans les rites de purification de lieux.

Pour retrouver les popriétés médicinales de la plante, il nous faut remonter jusqu’aux origines de la plante qui se situe en Afrique orientale et Madagascar.

On lui reconnaît là-bas essentiellement des vertus vermifuge, fébrifuge et antidouleur notamment dans les accès palustres.

A l’Hôpital traditionnel de Keur Massar, le flamboyant ne fait l’objet d’aucune utilisation médicinale.

Djibril Bâ

mardi 3 septembre 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: le Cadaba farinosa



LE CADABA FARINOSA

Le cadaba est une plante typiquement forestière.                     

Espèce sahélienne et des zones arides, elle se présente sous forme d’arbuste buissonnant au maigre feuillage poussant notamment aux flancs des termitières ou sur les berges argileuses escarpées des mares temporaires.

Ses feuilles et tiges sont recouvertes d’une fine poudre blanchâtre farineuse. Ses fruits  sont de petites gousses tortueuses dont la couleur orange vif attire l’attention.

Très prisé par les chèvres, le cadaba est une plante médicinale de bonne réputation. On emploie ses tiges feuillées.

Au delà des présupposés médico-magiques qui sous-tendent son usage dans le traitementdes maladies psychosomatiques, il est couramment utilisé contre les diarrhées, les affections broncho-pulmonaires, le paludisme, les douleurs rhumatismales et les dermatoses.

Il est, en outre, antispasmodique, vermifuge, cicatrisant et stimulant.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le cadaba est une plante fortifiante sédative.



Djibril Bâ