mardi 26 janvier 2016

La Chronique du mardi au Jardin Botanique : LE COMMELINA COMMUNIS

La Commeline Bleue


Le Commelina communis peut être considérée comme une mauvaise herbe, envahissante et croissant rapidement.

Il se caractérise par la profusion ses fleurs bleues qui ne durant qu’une journée. 

Ces fleurs ont servi à la teinture. Ses racines se terminent par de petits tubercules blancs.


L’espèce se décline tantôt en 2 variétés : l’une est rampante avec des feuilles plus menues et l’autre dressée avec des feuilles plus larges.

Mais cette différence pourrait ne procéder que du degré d’ensoleillement ou d’arrosage.

Toujours est il qu’à part les animaux qui en raffolent, elle fait l’objet d’une grande considération thérapeutique.


Elle est réputée en tant que remède pédiatrique comme fébrifuge, antiémétique, antitussif et cicatrisant.

On l'emploie également dans le traitement de la stérilité et de l’agalactie


A l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la comméline bleue est une plante sédative. Ses vapeurs sont somnifères. 

Djibril Ba 

mardi 19 janvier 2016

La Chronique du mardi au Jardin Botanique : Le RIZ

LE RIZ


Autant le maïs est intimement lié aux civilisations américaines précolombiennes, autant le riz reste l’apanage des peuples sud-est asiatiques qui le cultivent depuis des millénaires.

Le riz se dispute aussi, avec le blé, la place de la céréale la plus consommée au monde. 

Le riz se présente en herbe dressée dont la taille varie entre 1 et 5 mètres, au feuillage mince. En fin de cycle, il produit des épillets auxquels pendent des graines enveloppes dans une membrane brune.

Soumis ainsi de plus en plus à une agriculture intensive, de nouvelles variétés ont été obtenues grâce au génie génétique en vue d’améliorer ses rendements (dont les champions sont l’Egypte et les Etats unis !) si bien que l’on dénombre une quantité phénoménale de variétés de riz (dont des OGM !!!) mais on les réduit à quatre grandes catégories :
  •       le riz des flancs de colline
  •       le riz des marais
  •       le riz irrigué
  •       le riz pluvial

Toutefois, les espèces que l’on considère le plus sont le riz irrigué, l’oryza sativa asiatique, et le riz pluvial, l’oryza glaberrima ouest-africain (ou riz de Casamance).  Des variétés hybrides combinant la  productivité du premier à la croissance rapide du second) ont été élaborées.


Ces deux espèces comptent déjà en leur sein plus de 133 000 variétés différentiables par la couleur (rouge, noire, jaune, violet..) et la forme (long ou rond) de la graine, son origine (riz sauvage nord-américain, riz européen cultive en Italie-Espagne-France-Grece-Portugal, le riz indica-thaï-basmati, le riz japonica en chine et japon) ou encore son cycle qui varie entre 90 et 260 jours.

Le riz se prête a plusieurs transformations : riz non décortiqué (paddy), riz décortiqué (riz brun ou complet), riz blanc (usiné), riz étuvé… ainsi qu’a plusieurs préparations culinaires : bouilli, grillé, fermenté, frit ou cuit …

Le riz procure plus d’énergie que le mais et le blé et ne contenant pas de gluten, il est parfaitement indique pour les intestins fragiles..  

Très riche en amidon, qui lui confère un index glycémique élevé, on conseille de préparer le riz blanc avec du laurier…  

En utilisant le grain le plus complet possible, on pourra bénéficier  de ses nombreuses vitamines B et oligo-éléments (manganèse, fer, zinc, cuivre, magnésium, phosphore,..)

Cette richesse fait entrevoir un potentiel anticancéreux et un effet neuroprotecteur.

Astringent, anti diarrhéique, le riz est également employé dans les traitements de la stérilité et la lèpre.

On l’utilise en emplâtres tout aussi bien que sa poudre en masque de beauté.

L’eau de cuisson de riz est aussi réputée excellente boisson adoucissante et émolliente…

C’est dire que ce n’est point hasard si le riz est adopte comme aliment de base par un terrien sur deux !

On ne saurait terminer sans ajouter que le riz nourrit une controverse majeure de notre époque. 

On l’accuse, en effet, de contribuer, au réchauffement climatique en raison du méthane qu’il libère dans l’atmosphère…


Djibril BA 

mardi 12 janvier 2016

La Chronique du mardi au Jardin botanique : le Zea Maïs


LE MAIS 




Le mais est une espèce tropicale herbacée très largement cultivée et destinée à l’alimentation humaine et animale ainsi qu’à la production de biocarburant. 


Ainsi, de culture très facile, il se décline en plusieurs variétés, céréalières et fourragères,  des hybrides aux transgéniques, différentiables au plan de la taille des tiges et de la couleur des graines ainsi qu’au niveau du cycle germinatif.  


Certaines variétés ont d’ailleurs été adoptées comme plantes ornementales..

Entre autres signes distinctifs, étonnamment, les tiges peuvent varier de 40 cm à 10 m de hauteur, les graines peuvent arborer la couleur bleue, jaune, blanche ou rouge…  Selon les espèces, on récolte les graines  dans une période entre 60 jours et 11 mois !!!

C’est la première céréale cultivée au monde mais encore la seule qui dépende totalement de l’homme pour sa survie. La mais sauvage n’existe pas, en effet. 


La plante s’apparente beaucoup à celle du sorgho. Elle boucle son cycle avec un épi terminal divisé en épillets tandis qu’entre les feuilles et la tige se développe quelques bourgeons qui passent d’une touffe de poils soyeux  font apparaître de la soie sous la poussée de l’épi contenant es graines.

Utilisé à la fois comme céréale et comme légume, le mais se consomme de maintes façons et se prête à plusieurs transformations aussi bien alimentaires qu’industrielles.

Réputé sans gluten, le mais, très nourrissant, est également riche en antioxydants (un pouvoir qui s’accroit à la cuisson).

A charge glycémique peu élevée, il est indiqué dans la prévention de maladies cardio-vasculaires.


Seule céréale à contenir de la vitamine A, il procure aussi du phosphore, magnésium, fer, zinc, manganèse, cuivre, vitamines B, vitamine C.

Au delà de son utilité alimentaire, la pharmacopée se réfère davantage à la barbe de mais pour ses propriétés cholagogue, antihémorragique, diurétique et contre les lithiases, affections inflammatoires de la vessie ...

Cependant on signale l’usage des graines contre la dysenterie, l’agalactie, les brulures et les contusions.


Cela ne vaut évidemment pas pour le maïs OGM...

Djibril BA 

mardi 5 janvier 2016

La chronique du mardi au Jardin botanique : le Bombacopsis glabra



                                     LE CACAO SAUVAGE  

C'est une espèce très récemment introduite dans notre pays à notre connaissance. 

Son attrait actuel peut s’expliquer par son aptitude ornementale, se prêtant au culte du bonsaï, par sa capacité à régénérer le sol ainsi que son potentiel en biodiesel.

Ses feuilles luisantes, ses fruits, ses fleurs, son tronc renflé à la base, mou et spongieux ressemblent tous à celles du baobab (adansonia digitata) ou du fromager (ceiba pentadra)…


La différence avec ces espèces réside au niveau de sa croissance relativement rapide mais aussi de son feuillage persistant.

Assez résistant et facilement multipliable, le cacaoyer sauvage est un arbuste au tronc vert qui peut atteindre une bonne taille s’il est mis dans les conditions optimales : à l’abri du vent et du soleil direct, bien arrosé…

Châtaignier, noisetier, pistachier sont ses principaux surnoms qui tous se réfèrent à ces fruits, ses graines plutôt, au gout de cacahuètes ou de cacao qui peuvent se consomment crues, grillées ou bouillies. 


Cette pluralité de surnoms décontenancerait tout passionné devant les fleuristes qui le proposent, le confondant bien souvent, de plus, avec le cacaoyer.

L’espèce est dotée des propriétés médicinales dans les contrées d’où elle est originaire, en Amérique tropicale.

Elle y est réputée contre le diabète, les maux de tête, les maux de ventre ainsi que pour tonifier l’organisme (immunostimulant  ou aphrodisiaque ?), la toux et les furoncles.

La phytothérapie rapporte un certain effet anticancérigène de sa part tout en alertant sérieusement quant à la consommation humaine de son huile, ses noix par la même occasion.

Djibril BA