mardi 29 avril 2014

La chronique de mardi au jardin botanique: le Setaria pumila


LE SETARIA PUMILA


C’est une mauvaise herbe très envahissante.  Parfois messicole, elle pousse généralement en vastes colonies sur les jachères et aux environs des habitations.

Elle n’est pas broutée par les animaux, car ses longues feuilles minces, urticantes par ailleurs, sont tranchantes.




La plante présente plusieurs tiges grêles dressées avec un système racinaire très dense mais peu long.

Elle donne des épis courts composés de graines très légères enveloppées de poils fins et hérissés.

Très vite séchée par l’Harmattan, elle est fauchée pour obtenir de la chaume pour la confection des toits de case.

Cet aspect frêle fait du Setaria malheureusement un propagateur des feux de brousse.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, nous ne lui connaissons aucun usage médicinal.

Djibril Bâ

mardi 22 avril 2014

La Chronique du jardin botanique: le Hippocratea africana

LE HIPPOCRATEA AFRICANA

C’est une espèce typiquement forestière que l’on retrouve un peu partout sur les sols argileux.

Elle se présente comme une liane très longue buissonnante et formant de larges bosquets inextricables au pied des arbres.






La plante est toujours verte et se couvre périodiquement d’une crinière de touffes de fleurs blanches. Elle est ainsi une très bonne réserve de fourrage.

La plante est surtout réputée pour ses vertus médico-magiques. On l’utilise dans les rites de protection de la maternité et le traitement de la stérilité féminine.

Elle est également anti diarrhéique et astringente.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Hippocratea africana ne fait l’objet d’aucune utilisation.

Djibril Bâ






mardi 15 avril 2014

La chronique du mardi au Jardin botanique: le Tulipier du Gabon

LE TULIPIER DU GABON


De son nom scientifique, Spathodea campanulata, le tulipier du Gabon est plutôt une espèce introduite au Sénégal. Il n’est observable que dans les jardins.

Il est un très grand arbre longiligne qui se remarque notamment par sa belle et étrange floraison. 

La floraison commence par des gousses verdâtres duveteuses remplies d’eau et en forme de griffes desquelles sortent des pétales rouges flamboyantes.

L’écorce fraiche dégage une odeur de citron pourri. 

Le tulipier du Gabon n’est pas considéré comme plante médicinale au Sénégal, à notre connaissance.

Cependant, ailleurs, on mentionne beaucoup de propriétés dont elle serait attributaire : cicatrisant, antispasmodique, vulnéraire, antianémique, antirhumatismal et vermifuge.

La phytothérapie moderne ajoute qu’elle est encore antifongique et antioxydants.
La plante est indiquée aussi dans le traitement de la stérilité. Elle serait également poison végétal et antidote, à la fois.


A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la plante n’est pas utilisée.


Djibril Bâ

mardi 8 avril 2014

La Chronique du mardi au Jardin Botanique : L’ICACINA SENEGALENSIS


L’ICACINA SENEGALENSIS


C’est une espèce typiquement forestière. Très ramifiée, elle se présente en bosquets de tiges buissonnantes réputées être des repaires de serpents.

C’est une plante très coriace qui tel un phénix renait toujours de ses cendres grâce à un système racinaire très volumineux.

Au vu de leur grande ressemblance, on peut prétendre que l’icacina est la variante, au Sud, de l’annona senegalensis. Alors que annona trône au nord semi aride, icacina se retrouve plutôt dans la moitie sud plus pluvieuse !

Et que comme elle sa grande notoriété médicinale lui pose énormément de problèmes ! Mais aussi le défrichement de ses souches par l’agriculture extensive.

L’icacina a des feuilles lisses et donnent des baies de couleur rouge vif et duveteuses comestibles. 

Ces fruits sont composés d’un gros noyau enrobé d’une pulpe gélatineuse sucrée et qui a longtemps fait l’objet d’un grand commerce.

 L’icacina est crédité de plusieurs propriétés qui l’indiquent naturellement dans les traitements de la toux, la fatigue, les problèmes digestifs et la maigreur.

Elle entre aussi dans la composition de traitements favorisant la fécondation.

Les lutteurs traditionnels l’utilisent pour augmenter leur résistance aux coups de poing.

A l’hôpital Traditionnel de Keur Massar, l’icacina n’est pas utilisé.

Djibril Ba  

mardi 1 avril 2014

La chronique du mardi au Jardin Botanique : le Gliricidia sepium



          Le Gliricidia sepium

C’est une plante introduite comme espèce ornementale. On ne la retrouve ainsi que dans les jardins et concessions des villes du littoral.


Très bien adaptée, elle se remarque par sa floraison volubile et mauve qui survient en milieu de saison sèche. Elle se multiplie facilement.

En l’absence des feuilles qui ne sont présentes que durant l’hivernage, les fleurs couvrent toutes les branches pour donner naissance, par la suite, à des gousses plates, brunes à maturité.

Le Gliricidia se présente comme un petit arbre, trapu et très ramifié dès la base. Toutes ses parties dégagent une odeur particulièrement nauséeuse.

Au Sénégal, l’espèce n’est pas du tout cataloguée comme plante médicinale. Elle est réputée d’ailleurs toxique.

Cependant, ailleurs, on lui reconnaît plusieurs vertus qui l’indiquent contre le paludisme, les dermatoses prurigineuses, les maux de tête, de ventre et rhumatismaux.


A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Gliricidia ne fait pas l’objet d’application médicinale.

Djibril Bâ