lundi 31 janvier 2011

La chronique du mardi au jardin botanique: le piliostigma reticulatum

PILIOSTIGMA RETICULATUM


C’est une plante que l’on retrouve un peu partout au Sénégal et qui se présente sous deux formes si voisines que les tradipraticiens n’ont pas jugé utile de relever la différence.

En vérité, c’est là une caractéristique commune à certaines espèces. Il doit donc s’agir beaucoup plus d’une question de phénotype que de génotype !



Le piliostigma est une espèce typiquement forestière. Les fibres de ses écorces sont utilisées pour confectionner cordes ou cordelettes et garnir les masques sacrés.


A signaler que la macération des écorces fermente rapidement.

Les animaux raffolent de ses feuilles au goût acide et de ses fruits, si bien que dans beaucoup de zones du centre du Sénégal, notamment, il a tendance à disparaître.


Il faut signaler qu’elle fait partie des espèces dont on dit que les graines doivent transiter par la panse d’un ruminant pour lever la dormance des germes ou alors les tremper dans de l’acide.


Remarquons tout de même qu’un tel débat sur la régénération assistée du Piliostigma ne se pose pas à l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar oú l’on est parvenu à faire germer ses graines sans problème.


Sur le plan médicinal, c’est une plante très connue. A ses vertus antiseptiques et cicatrisantes, il convient d’ajouter son usage généralisé en bain de bouche, fumigation ou inhalation pour calmer les maux de la sphère ORL et les douleurs abdominales, de même que les douleurs thoraciques.

On lui reconnaît également des propriétés antidiarrhéiques et astringentes. Ses feuilles sont efficaces contre les conjonctivites.




L’infusion de ses feuilles donne une très bonne tisane qui, au nom du consommer local, remplacerait bien mainte boisson importée donnée aux enfants en guise de petit-déjeuner et ce, d’autant plus qu’elle a une vertu fortifiante et antitussive.


C’est une plante que l’on utilise également dans les traitements de l’épilepsie et de la stérilité.


Bineta Sow

dimanche 30 janvier 2011

L'école Yvette Parès


Créée en 1982 par le professeur Yvette Parès, fondatrice de l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, l’école avait pour vocation de donner un enseignement de qualité aux enfants dont les parents étaient hospitalisés pour les soins de la lèpre.


Elle comptait au début deux salles de classe, un CI et un CE1, et une salle d’alphabetisation pour les adultes. Les premiers instituteurs furent Alioune Fall, premier directeur de l’hôpital (décédé en 1984) et moi-même, actuel directeur de l’école et l’"artiste-maison"...






L’école comptait au début une vingtaine d’enfants. Aujourd’hui, ils sont plus d’une centaine répartis entre six niveaux:

Un CI + CP tenu par Mr Bernard Diop

Un CE1 +CE2 tenu par moi-même

Un CM1 tenu par Ndiene Faye

Un CM2 tenu par Masse Sall

Des cours d’arabe sont dispensés aux enfants qui le souhaitent par Cheikh Tidiane Touré.






Au départ, les enfants étaient en internat, logés et nourris par l’hôpital. Compte tenu du dévouement et de l’engagement des maîtres, tous les parents des villages de reclassement social - comme Mballing, Sowane et Koutal - envoyaient leurs enfants à Keur Massar.

En effet, l’école a toujours eu d’excellents résultats à l’entrée en 6ème comme au CFEE. Plusieurs années, l'école a eu 100% de réussite aux examens, comme cette année et l’année dernière.

L’école a reçu de nombreuses lettres de félicitations des autorités du pays: de l’ancien président Abdou Diouf, du ministre Djibo Ka, du vice-président de l’Assemblée Nationale Iba Der Thiam.

Plusieurs cadres du pays sont passés par l’école primaire de l'Hôpital: des médecins, des professeurs, des instituteurs, des comptables, des pharmaciens, etc…

Aujourd'hui, l’école est ouverte à tous les enfants des zones environnantes, moyennant une participation symbolique de 2500F CFA pour certains et de 1000F pour la plupart des enfants , venant de familles défavorisés.


L’association franco-suisse L'Arbre à Partage sert de relais et prend en charge plusieurs cas de familles très défavorisées, ainsi que l'organisation d'un fonds de parrainage pour compléter les frais de scolarité manquants.


L'école est devenue l'Ecole Yvette Parès pour rendre hommage au travail de sa fondatrice.


Cheikh Gueye, directeur de l'Ecole Yvette Parès


vendredi 28 janvier 2011

Yvette PARES: la science, le multiculturalisme, l'humanité

Yvette PARES:
la science, le multiculturalisme, l'humanité.

Il y a des êtres qui nous apprennent à voir ce que la plupart ne savent pas voir, et dont l'histoire de vie, l’exemple de l'engagement, la cohérence des arguments nous donnent la force de briser les schémas obsolètes - ou auto-centrés et intéressés – qui nous empêchent de faire progresser le monde dans une direction meilleure.


Le Docteur Yvette Parès était un de ces êtres extraordinaires jusqu'au dernier moment de sa vie, dernier moment qui est survenu sur le 9 Juillet 2010 à l'âge de 86 ans. Sa tâche immense a été de retrouver et d'évaluer la médecine traditionnelle africaine avec ses travaux effectués dans l’Hôpital de Keur Massar, Sénégal, qu'elle a fondé en 1980 et qui est encore aujourd’hui en pleine activité.


Précieux héritage d'une femme de formation scientifique occidentale apte à comprendre ce que signifie connaître le véritable respect pour une autre culture, accepter ce que l'Occident peut faire, mais accepter aussi les leçons apprises, également dans le domaine de la médecine, d'autres êtres humains, d'autres cultures que, dans notre supériorité, nous avons généralement considérées comme ayant un minimum de ressources pour faire face à la vie.



Yvette Parès a commencé, il ya trente ans, cette lutte au Sénégal contre la marée ambiante, à se battre pour prouver que la médecine traditionnelle africaine pouvait non seulement être aussi ou autant valide que la médecine occidentale et que l’Occident ne pouvait pas se permettre une dépendance néocoloniale qui favoriserait le bénéfice de compagnies pharmaceutiques ou, au mieux, de satisfaire le sens arrogant de solidarité des riches.


Après une formation de microbiologiste dans son pays natal, la France, et après avoir travaillé comme chercheur au CNRS, Yvette Parès part au Sénégal en 1960, en tant que professeur à l'Université de Dakar, où elle obtient un doctorat en médecine en 1968. Elle concentre ses efforts sur l'étude du bacille de la lèpre et réussit dans son laboratoire au Centre de Recherches des avancées biologiques majeures dans la tentative de cultiver le micro-organisme. Le passage à la clinique et au traitement des malades de la lèpre a révélé d'importantes faiblesses des thérapies utilisées et, en particulier, les difficultés des médicaments disponibles pour obtenir un retour souhaitable à une certaine qualité de vie pour les patients.



Cependant, à cette époque et dans ce contexte, l'alternative est impensable: quelle meilleure solution aurait pu exister en Afrique qui ne se ramènerait pas à la médecine occidentale? Une seule personne pouvait témoigner de cette alternative : le docteur Yvette Parès.


Avec son ouverture d'esprit, elle était prête à s’informer, à se former, à accepter les pratiques thérapeutiques d'un maître de l'ethnie peul, Dadi Diallo. Elle n'hésite pas à prendre contact avec lui et à se rapprocher de lui avec une une humble sagesse bien loin du complexe de supériorité de l’Ouest.





Pour cette connaissance, Yvette Parès a commencé le processus d'immersion comme disciple de Dadi Diallo dans le traitement traditionnel de la lèpre dans les débuts et dans la progression de la maladie. La vérification de l'efficacité des traitements basés sur l'utilisation magistrale de plantes médicinales et une approche plus globale et humaine du patient ont conduit Yvette Parès à la fondation de l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar, situé à une vingtaine kilomètres de Dakar.






L'engagement courageux pour les possibilités de traitement par la culture africaine comme une solution aux problèmes de santé en Afrique et en tant que moyen de parvenir à la souveraineté d'un peuple colonisé avait commencé. Les résultats et la réussite du pari sont des témoignages pour ceux qui ont cru à cette aventure, même s’ils ont dû surmonter toutes sortes de malentendus et de rejets. Plus de 280.000 personnes ont été traitées et ont pu retrouver leur bien-être.


À compter de la date de sa retraite en 2003, Madame Yvette Parès a continué d’aider à la gestion de l'hôpital, en donnant toujours la priorité à l'action humanitaire sur toute autre matière d'intérêt. Même une école attachée aux installations de l'hôpital a été créée pour mieux aider les enfants malades ou les enfants des patients.





Grâce à son livre « La médecine africaine, une efficacité étonnante » Yvette Parès nous a laissé l'histoire passionnante de sa vie et de ce projet qui a débuté à la fin du siècle dernier et qui est maintenant une réalité avec un avenir prometteur.


Cependant, la mentalité à la fois des colons blancs et des Africains colonisés est souvent encore empreinte de mépris et de reproches plutôt que de respect pour la connaissance de la médecine traditionnelle en Afrique. Habitués à ne donner que ce qui est passé au travers des filtres infaillibles dans notre culture, nous avons besoin d'essais cliniques, de tests de toxicité, de caractérisation chimique et de contrôles de qualité. Fondamentalement, nous demandons à avoir le contrôle de l'ingéniosité et la créativité d'autres cultures comme condition préalable à son acceptation.

Le Docteur Yvette Parès a compris que ce n'était pas le chemin et en a suivi un autre, plus difficile, mais intellectuellement plus honnête et plus humainement généreux. "Le vrai problème - a-t-elle récemment écrit - est que les Européens ne peuvent pas accepter l'idée d'une œuvre africaine qui peut fonctionner normalement sans la supervision d'un occidental ou d’un occidentalisé."

Sans doute, si nous voulons vraiment construire un monde fondé sur le respect entre les cultures et sur les personnes en quête de valeurs et de connaissances complémentaires, la pensée et le travail de Madame Parès, son enseignement africain, seront une référence incontournable.

Adrover Bartomeu, Pharmacien pour Apotecaris Solidaris


mardi 25 janvier 2011

La chronique du mardi au jardin botanique: le dattier du désert

Le dattier du désert


Si l’on devait procéder au recensement individuel des plantes au Sénégal, le dattier du désert ne serait pas loin de la pole position parmi les espèces les plus représentées.

De son nom scientifique, le Balanites Egyptiaca, le dattier du désert, plante très vivace qui se reproduit aussi par des rejets, est pratiquement présent partout au Sénégal sauf dans la zone sud-est/centre.


C’est une espèce forestière fruitière particulièrement utile. Ses fruits sont comestibles aussi bien par les hommes que par les animaux et font l’objet d’un commerce.
Pendant et surtout vers la fin de la saison sèche, les feuilles servent de réserve de fourrage pour le bétail.


La trituration de l’amande des graines fournit une huile particulièrement appréciée au regard de ses nombreuses vertus culinaires, cosmétiques et médicinales.





Plante épineuse, ses branches sont coupées et disposées autour des champs de culture d’hivernage.

Mais les feuilles et fleurs sont aussi préparées en sauce pour l'alimentation humaine.




Le macéré des écorces ou des racines produit une belle émulsion qui explique sans doute son usage comme savon notamment par les bijoutiers d'antan pour laver l’or.
Sur le plan médicinal, elle jouit d’une bonne presse tant et si bien que toutes ses parties sont utilisées. On l’emploie tout aussi en médecine humaine que vétérinaire. Il faut d’abord signaler que c’est l’une des plantes antivenimeuses les plus courantes. C'est dans cette optique que l'on utilise ses racines.


Ses écorces sont utilisées dans le traitement des maladies mentales. En outre, ses écorces sont réputées purgatives, dépuratives, vermifuges, antibiotiques et antivirales.

Ses feuilles sont très efficaces contre les coliques et sont légèrement laxatives.

Ses branchettes sont des cure-dents appréciés.




Ses fruits mûrs sont recommandés aux hypertendus et aux diabétiques tandis qu’on se sert des fruits verts pour éviter les fausses couches.
A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, on la considère aussi comme une des identités remarquables de la pharmacopée sénégalaise.


Ainsi, les feuilles, fleurs, écorces, racines et fruits du Balanites Egyptiaca figurent en bonne place dans les recettes thérapeutiques contre la lèpre, l’hypertension, l’asthme, le diabète et les céphalées.
Bineta Sow

vendredi 21 janvier 2011

Célébrations

Temps difficiles pour les connexions en électricité et par Internet, cette semaine! Nous devons utiliser le groupe électrogène pour répondre aux besoins urgents (en particulier l'impression des sachets de préparation pour la pharmacie et les traitements).


La nouvelle pompe attend que tout rentre dans l'ordre pour être installée dans le jardin botanique. En revanche, une nouvelle installation électrique vient de se mettre en place dans la réception.


Les journées de Sangalkam se préparent: commande des produits entrant dans la composition de certaines préparation, préparation des sachets, récolte et séchage des plantes, ...





Mais le rythme habituel de l'hôpital se poursuit avec, entre autre, la visite régulière de Demba Bayo, le responsable de la cellule dakaroise de l'Association nationale des lépreux blanchis pour le développement du Sénégal.













Il gère une pharmacie pour les malades de la rue, pharmacie de l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar et vient régulièrement s'approvisionner en matériel de pansements et de médicaments. Omar Sow, tradipraticien à l'Hôpital, l'accompagne souvent dans les rues de Dakar.



Les 29 et 30 janvier 2011 auront lieu les 58èmes journées de la Lèpre qui seront organisées à M'Balling. Omar Sow et Mass Sall s'y rendront pour l'Hôpital et feront un compte rendu pour le blog de ces journées sur la lèpre.




Un autre événement est marquant au Sénégal cette semaine: le Magal de Touba qui est l'un des plus grands événements religieux au Sénégal. À Touba (lieu saint des mourides), le Magal (terme wolof qui signifie « rendre hommage, célébrer ») commémore le départ en exil au Gabon du fondateur de la confrérie, Cheikh Amadou Bamba, arrêté et exilé pour ses convictions religieuses. Le Petit Magal commémore sa mort.

De partout, y compris des pays voisins ou d’autres plus lointains, des centaines de milliers de pèlerins mourides affluent, abandonnant leur travail, quoique puissent en dire leurs employeurs. Durant cette journée, les seules activités autorisées sont la déclamation du Coran et des Khassaïdes (écrits de Cheikh Amadou), et des actions de grâce en offrant des repas, chacun suivant ses moyens. La fête a lieu le 18e jour du mois de safar (le 2e mois lunaire), c'est-à-dire ce dimanche 23 janvier 2011. Autant dire que Dakar et sa région se vident!

Djibril Bâ

mardi 18 janvier 2011

La chronique du mardi au jardin botanique: le sclerocarya birrea


LE SCLEROCARYA BIRREA

Le Sclerocarya birrea est une espèce typiquement forestière. On la retrouve fréquemment dans la zone sahélienne.






Son existence y est toutefois menacée par l’exploitation de son bois à partir duquel les bûcherons façonnent divers instruments et ustensiles de cuisine, les manches de divers outils agraires et des pirogues entre autres objets.







C’est l’arbre sacré des Peuls du Djolof qui lui confèrent plusieurs vertus magiques en rapport avec la multiplication du cheptel.




Les animaux sont très friands de ses fruits qui sont des baies relativement sucrées, lesquelles sont réputées très fortement énivrantes, à grande dose et sous le soleil. Elles entrent d’ailleurs dans la composition de maintes eaux de vie locales.





Elle est reconnue comme une plante du diabète, antivenimeuse. Plus, il faut signaler ses propriétés toniques, antitussives et résolutives.


A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, elle entre dans la composition de traitements anti-lépreux.

En outre, l’infusion des feuilles y est couramment prescrite aux patients souffrant de prostate, d’énurésie ou d’incontinence urinaire.

Mais encore, dotée de propriétés anti-inflammatoires, on utilise ses jeunes tiges comme cure-dents pour soulager les maux de dents et les écorces pour calmer les coliques.


Bineta Sow

dimanche 16 janvier 2011

Une thèse sur l'expérience de HTKM


Après avoir passé dix mois parmi nous, Monsieur Pierre Gorgui SENGHOR vient des soutenir avec brio sa thèse de doctorat en pharmacie dont le sujet est:







" L'introduction de la Médecine Traditionnelle dans le Système de santé au Sénégal: l'expérience de l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar"

Il a obtenu la mention "Très honorable" avec les félicitations du Jury dirigé par le Professeur Emmanuel Bassene, spécialiste des la médecine traditionnelle à l'Université Cheikh Anta Diop..

Nous le remercions vivement pour cet autre regard qu'il nous offre, pour cette perspective scientifique qu'il nous apporte sur le travail effectué à l'Hôpital. Nous ne manquerons pas d'en exploiter les recommandations ainsi que d'en tirer tous les enseignements nécessaires pour une amélioration continue de ce que l'Hôpital offre.

Tous nos voeux l'accompagnent pour une brillante carrière!

Djibril Bâ

vendredi 14 janvier 2011

Petites info...











Chose promise, chose due...

Le dernier panneau peint, à l'entrée, a été terminé par Cheikh. Tout y est clairement dit maintenant au niveau de l'information pour chacun, patient ou visiteur: le coût, les maladies soignées, le jardin botanique, la pharmacie....



Le nouveau site est aussi en chantier et avance régulièrement. Nous le mettrons en ligne quand il sera complet. Merci déjà à Anne et à Marie-Hélène qui gèrent tout cela de Paris en contact régulier avec Keur Massar.


Une nouvelle association vient de nous donner un coup de main pour l'école, pour la scolarisation des enfants défavorisés. Il s'agit de l'association Etoile Entr'aide de la Drôme dont font partie deux amis proches de Keur Massar: François et Danielle. Merci pour ce don et pour les élèves!


















Après le Festival International des Arts nègres, Dakar s'apprête à recevoir en février (du 5 au 11 février 2011) la 11ème édition du Forum Social Mondial. A cette occasion, de nombreux medias seront présents. A Keur Massar, nous recevrons la visite de plusieurs participants à ce forum, venus de Suisse, de France ou de Suède. La responsable de l'émission "Terre à terre" de France Culture, émission sur l'écologie, passera une journée avec nous pour faire une émission sur la médecine traditionnelle et l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar. Nous vous dirons quand l'émission passera sur l'antenne.



Un peu plus tard, en mars, lors d'une journée de la femme, près de Compiègne, à Margny-les-Compiègne, un témoignage sera donné sur Madame Parès et un hommage à titre posthume sera rendu. Nous vous en reparlerons aussi.

Djibril Bâ

mardi 11 janvier 2011

La chronique du mardi au jardin botanique: le Cassia Sieberiana

Le CASSIA SIEBERIANA


C’est une espèce typiquement forestière. Sans doute l’une des plus belles à la floraison.




Le cassia sieberiana pousse le plus souvent dans les lieux argileux et on en retrouve une forte colonie aux environs immédiats de Dakar dans la zone de Diamniadio, réputée justement pour ses sols argileux.


Il résiste très bien aux termites. Serait-il répulsif ou alors serait-ce dû à la robustesse de son bois ?








Le plus grand service que l’on pourrait rendre à cette espèce hautement utile et en voie de disparition du fait de l’extension des zones urbaines serait sans nul doute de l’introduire dans l’horticulture comme plante ornementale. En effet, très belle plante avec des fleurs jaunâtres en saison sèche, elle pourrait jouer un double rôle à la fois médical et ornemental.




Ses fruits dégagent un parfum suave et sont plutôt utilisés dans les bains et fumigations. On utilise le plus souvent ses racines, ce qui constitue une autre menace. D’autant qu’on leur prête, traditionnellement et de façon unanime, des propriétés vermifuges, mais aussi purgatives et diurétiques.










C’est une plante anti-inflammatoire utilisée contre les douleurs rhumatismales, les maux de ventre et les maux de dents. Elle est préconisée dans le traitement ou la prévention des hépatites. Elle est également utilisée contre les vertiges, la toux et dans différentes infections, les IST et les dermatoses notamment.


Elle est vivement conseillée dans les problèmes de nerf chez les diabétiques et les hypo/hypertendus. C’est une plante qui est beaucoup utilisée dans les maladies infantiles.



A l’Hôpital Traditionnellement de Keur Massar, elle est davantage considérée pour ses propriétés antibiotiques. Mais ses racines et ses feuilles sont également utilisées dans le traitement du paludisme et pour purifier le sang.



Bineta Sow