mardi 29 juillet 2014

Chronique du Mardi au Jardin Botanique : le Sporobolus Pyramidalis




LE SPOROBOLUS 
                PYRAMIDALIS









Cette plante est surnommée "herbe à éléphants" et se rencontre sur tout type de sol en touffes denses de tiges vertes et annelées aux feuilles minces duveteuses, effilées et longilignes.

Espèce très envahissante, son bel aspect renvoie à l’image d’un bambou en miniature.

A son développement maximal, l’extrémité de la tige produit un épi au long duquel on observe de fines lamelles avec de nombreuses graines.


Ses partie aériennes sèchent au fur et à mesure que l’hivernage s’éloigne et la plante ne subsiste, dès lors, que par de nouveaux bourgeons de feuilles à sa base entre les tiges sèches.

A notre connaissance, la plante ne jouit d’aucune réputation thérapeutique au Sénégal. Elle y est plutôt utilisée comme chaume.

Ailleurs, toutefois, on signale ses vertus antipaludéennes et fortifiantes.


A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Sporobolus n’est pas utilisé.

Djibril Ba

mardi 22 juillet 2014

Chronique du mardi au Jardin Botanique : le Crotalaria Retusa



LE CROTALARIA RETUSA

C’est une herbe vivace dressée, buissonnante avec forme arborescente. 


Ses feuilles ressemblent à celles de l’arachide. On la surnomme d’ailleurs l’arachide des moutons ou encore arachide des singes.

Elle se rencontre le plus souvent sur les zones sablonneuses du littoral où on la considèrerait comme espèce messicole.

Ses fleurs jaunes donnent des clochettes contenant de nombreuses graines présentées comme succédanées du café.


Elle admet une variante qui pousse pendant l’hivernage. Cette dernière a la tige plus longue, pousse à l’ombre, est plus haute et ses fleurs et fruits sont plus petits. Les feuilles sont plus longues et moins larges, également.

Sa réputation vétérinaire est, toutefois, plus commune au Sénégal.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, nous utilisons plutôt l’espèce hivernale dans nos pommades au nom de ses vertus revigorantes, car l'espèce principale est avérée toxique. 

Djibril Ba

mardi 15 juillet 2014

Chronique du Mardi au Jardin Botanique : Le Boscia Angustifolia


LE BOSCIA ANGUSTIFOLIA



C’est une espèce typiquement forestière. Elle se retrouve en zone sahélienne sur les sols argileux ou les lits des mares temporaires. Elle se remarque aussi par quelques incursions dans le sud du pays.

Elle s’y présence sous la forme de buissons aux tiges lianescentes et feuilles, comparativement, minces et longues.






Sa rareté ainsi que la coupe abusive à laquelle sont sujettes ses tiges qui se destinent à plusieurs usages font qu’il est quasiment impossible d’observer un individu épanoui !


Sa floraison se compose de beaux bouquets blancs duveteux qui donnent de petites baies à la pulpe gélatineuse et comestible.

Le froissement des feuilles dégage une odeur piquante fortement décongestionnante. Une caractéristique qu’il partage avec sa variante, le boscia senegalensis.



En phytothérapie traditionnelle, on confond volontiers les deux espèces.

A l’hôpital Traditionnel de Keur Massar, le boscia angustifolia a les mêmes vertus que le boscia senegalensis.

Djibril Ba

mardi 8 juillet 2014

Chronique du mardi au Jardin Botanique : Le Manioc


LE MANIOC

De son nom scientifique, Manihot Esculenta, le manioc est une espèce introduite d’Amérique comme plante vivrière. Il constitue une spéculation majeure dans certains pays en tant que principale base alimentaire dans les contrées du Golfe de Guinée.


Elle fait ainsi l’objet d’une exploitation agricole intense qui en a fait une cible particulière des biotechnologies pour l’adapter aux différents cycles pluviométriques. Elle est facilement multipliable et se prête aisément au bouturage.


Mais d’ordinaires, le manioc est connu à travers ses deux variétés :
·                             le manioc amer impropre à la consommation à l’état cru
·                                                   le manioc doux que l’on peut consommer immédiatement

Il se présente sous la forme d’un arbrisseau vivace à une ou plusieurs tiges spongieuses ramifiées ou non à la couleur sombre et densément feuillues. 

Au Sahel, les feuilles au bel aspect dentelé sont très fragiles cependant et sèchent si vite qu’elles ne se retrouvent qu’au sommet des tiges.

Plante à la racine tubéreuse, elle produit à maturité un ou plusieurs tubercules.

Le manioc est célèbre pour ses tubercules comestibles pressés, fermentés, frits, bouillis, séchés, pilés ou crus.

Ces tubercules, en outre, sont transformés en farine, lait ou semoule mais ils connaissent aussi d’autres applications, industrielles notamment.

On consomme également ses feuilles et l’on se doit de signaler qu’il en existe une variété dont les feuilles sont toxiques.

Plante alimentaire le manioc est donc tout à fait considéré comme espèce médicinale. On emploie toutes ses parties aussi bien en voie externe qu’interne. C’est un fortifiant, astringent, antihémorroïdaire, cicatrisant, antihemorragique, antidiarrhéique, calmant et antidouleur.

On signale également ses vertus d’antipoison. Il est également employé contre l'azoospermie.

A l’hôpital Traditionnel de Keur Massar, le manioc est antianémique et antibiotique.

Djibril Ba

mardi 1 juillet 2014

La chronique du mardi au jardin botanique: le Cassia singueana

LE CASSIA SINGUEANA

C’est une espèce introduite qui se présente sous la forme d’un arbre moyen très ramifié et aux branches tombantes. Elle est plutôt ornementale.



Elle se remarque par une belle floraison jaune. Ses fruits sont des gousses cylindriques et effilées avec une forte ressemblance à ceux du Cassia siberiana.









Au Sénégal, l’espèce est rare et ne passe guère pour plante médicinale.

Ailleurs, on lui prête plusieurs propriétés telles qu’antipaludéenne, antihémorragique, antispasmodique, tonique et vermifuge.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Cassia singueana n’est pas utilisé.

Djibril Bâ