mardi 31 décembre 2013

La Chronique du mardi au jardin botanique: le Peltophorum pterocarpum




Le Peltophorum pterocarpum

C’est une espèce introduite en Afrique. Il se présente sous la forme d’un grand arbre pour nos contrées sahéliennes.

Il est célèbre pour son ombrage et les belles fleurs jaunes délicatement parfumées qu’il porte en quasi permanence. Il se signale aussi par sa robustesse, sa longévité et sa résistance.



Ses fruits sont de petites gousses brunâtres à maturité. On le surnomme ainsi comme l’arbre de feu ou flamboyant jaune.

Il est utilisée en teinture traditionnelle pour sa couleur jaune et pour tanner le cuir. 







Ses propriétés thérapeutiques sont largement méconnues au Sénégal. Cependant, la plante est bien une espèce médicinale de bonne réputation.

On emploie la plupart du temps ses écorces, mais également ses feuilles.

Il est indiquée contre la diarrhée, les maux de dents et d’yeux, les douleurs musculaires, les blessures et les rhumes.



A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Peltophorum ne fait pas l’objet d’applications thérapeutiques.

Djibril Bâ

mardi 24 décembre 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: l'Abrus precatorius


L’ABRUS PRECATORIUS

C’est une espèce plutôt ornementale. Elle se retrouve ainsi essentiellement dans les jardins. Elle attire l'oeil par ses petites graines à la couleur très rouge avec un point noir.

Ces graines sont très prisées par l’artisanat. On les nomme « œil de serpent ».






Malgré la toxicité rattachée, avérée ou pas, à ces graines, la plante n’en jouit pas moins de considérations thérapeutiques.

Ainsi toute ou partie d’elle, des racines aux graines en passant  par les feuilles et la tige sont employées contre diverses infections et douleurs, mais aussi dans les troubles de la mémoire  et contre les vertiges.






Par ailleurs, on lui reconnaît des effets purgatifs, antiseptiques, vermifuges et fortifiants. 
  
A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la plante est indiquée contre l’enrouement et pour fortifier les cordes vocales.

Djibril Bâ




lundi 23 décembre 2013

Très beau Noël...


A tous nos amis chrétiens, nos amies chrétiennes, nous vous souhaitons un heureux temps de Noël! 

Que cette fin d'année soit placée sous le signe de la compréhension, du respect et de l'intérêt pour l'autre! 

Ce dessin de paix et de fraternité a été réalisé par un élève de la classe genevoise jumelée à une des classes de l'Ecole Yvette Parès de Keur Massar. Qu'il nous donne l'inspiration pour que l'esprit de Noël s'incarne dans notre monde divisé!

Djibril Bâ

mardi 17 décembre 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: l'Acacia gourmaensis


L’ACACIA GOURMAENSIS


L’Acacia gourmaensis est d’une introduction très récente au Sénégal comme haie vive. 

Il ne jouit pas d’une grande considération thérapeutique.

Il faut donc interroger ses origines pour retrouver ses propriétés en médecine traditionnelle.



On l’y crédite ainsi de propriétés antitussive et purgative. 

Il est très réputé également comme plante contre l’ictère.


A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la plante n’est pas utilisée dans la préparation des remèdes.  

Djibril Bâ 



mardi 10 décembre 2013

La chronique du mardi au Jardin botanique: l'Acacia dudgeoni


L’ACACIA DUDGEONI

C’est une espèce épineuse typiquement forestière. En brousse, on la retrouve exclusivement dans les lits des mares temporaires et sur le littoral sur les sols argileux ou pierreux.

Notons aussi qu’en raison de la forte germination de ses graines, elle emporte la préférence en tant que haie vive. Mais c’est sans doute aussi parce que la plante se présente en arbuste aux rameaux longilignes qui lui donnent parfois un aspect de liane très envahissante.

C’est une plante médicinale aux propriétés antiseptiques et antivenimeuses.
On l’emploie encore en tant qu’antidiarrhéique et fortifiant. 

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la plante jouit d’une bonne réputation de fortifiant du système immunitaire.

Djibril Bâ

mardi 3 décembre 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: l'Acacia ataxacantha


L’ACACIA ATAXACANTHA

C’est une espèce épineuse typiquement forestière. On la retrouve sur le littoral sur tout type de sol. Elle y subsiste en bosquets épars très denses qui se couvrent d’un feuillage d’un très beau vert pendant l’hivernage.

Comme tous les acacias, en savane, c’est une plante-pharmacie, un grand réservoir de médications, des plus simples aux plus compliquées.

La plante est très appréciée par les guérisseurs psychiatres.

On signale son usage comme antidouleur, désinfectant et vermifuge.

On l’emploie aussi dans le traitement des toux et affections pulmonaire et autres infections courantes.







A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la plante est considérée comme sedative.

Djibril Bâ



mardi 26 novembre 2013

La chromiqiue du mardi au jardin botanique: le Rauvolfia vomitoria


LE RAUVOLFIA VOMITORIA

C’est un arbuste pouvant atteindre une taille respectable. C’est une espèce qui se présente sous un bel aspect, mais très rare au Sénégal, sans doute victime de la notoriété des ses effets hallucinogènes qui consacre son usage dans le traitement de l’épilepsie…




On lui prête de nombreuses vertus thérapeutiques, notamment sédatives, purgatives, laxatives, diurétiques, vermifuges, émétiques et antipaludéennes.

Elle est indiquée ainsi contre la drépanocytose, les troubles de sommeil, la nervosité, les infections vénériennes et les douleurs.

On emploie tout ou une partie de la plante, des racines aux feuilles. Mais le Rauvofolia est bien plus célèbre pour sa propriété hypotensive.







A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Rauvofolia ne fait l’objet d’aucune application thérapeutique.

Djibril Bâ



samedi 23 novembre 2013

"Echappées belles" sur France 5


L'équipe de france 5 est venue en septembre à l'Hôpital de Keur Massar. Le documentaire sur le Sénégal passe ce soir sur cette chaîne. 

C'est à Saint-Louis que Raphaël de Casabianca commence son périple à la découverte du Sénégal. 

Au sommaire :
- L'économie de la pêche
- La vie le long du fleuve
- Keur Massar et l'Hôpital traditionnel
- Les travailleurs du sel


IL est possible de revoir cette émission en rediffusion (consulter le programme sur France 5. Il est également possible pour certains pays de la voir en streaming.

mardi 19 novembre 2013

La Chronique du mardi au jardin botanique: le Cassia siamea


LE  CASSIA SIAMEA

Le Cassia siamea a été introduit au Sénégal principalement dans certaines avenues où il  se remarque par son feuillage permanent er luisant ainsi que par ses belles fleurs jaunes qui donnent de très nombreuses longues gousses aplaties.

Si on ne lui reconnait pas de valeur médicinale intrinsèque au Sénégal, il en est autrement dans les contrées africaines d’où il est originaire.

Là-bas, le Cassia siamea fait l’objet de nombreuses  applications thérapeutiques. On emploie ses écorces, ses racines et ses feuilles.

Il y est considéré couramment comme antipaludéen, vermifuge, hépato-protecteur et bronchodialteur.

Il y est un recours de choix contre les infections uro-génitales.

On lui reconnait des propriétés laxative, purgative, diurétique et fébrifuge.

On signale son usage également dans le traitement de la stérilité féminine.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Cassia siamea n’entre pas dans la composition des remèdes.

Djibril Bâ



mardi 12 novembre 2013

La chronique du mardi au Jardin botanique: le Pupalia lappacea


LE PUPALIA LAPPACEA

C’est une herbe sauvage vivace qui pousse sur les sols argileux.

Elle se présente sous forme de liane et se remarque par ses épines - ou plutôt ses fruits - épines rondes composées de plusieurs poils crochus qui sont les seules composantes de la plante qui subsistent en saison sèche…

Au delà des présupposés magiques qui entourent la plante en raison sans doute de la forte adhérence de ses fruits, on reconnait au Pupalia plusieurs propriétés thérapeutiques.

On utilise la plante soit dans la totalité, soit les feuilles, les fleurs et les fruits séparément.

On retient que c’est une plante très utilisée par les matrones notamment en direction des femmes enceintes ou en couches (oedèmes des jambes et métrorragies). Chez les enfants, la plante est indiquée contre la toux, la diarrhee, les vomissement, les vers instestinaux et les états fiévreux.

Elle entre encore dans le traitement de la stérilité féminine et de nombreuses affections gynécologiques notamment dans le cas des menstrues irrégulières ou abondantes et infections urinaires.

On signale aussi son usage dans le traitement de la paralysie et de la fatigue.

A l’Hopital Traditionnel de Keur Massar, le Pupalia ne fait l’objet d’aucune application thérapeutique.

Djibril Bâ


mardi 5 novembre 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: L'Euphorbia balsamifera


L’Euphorbia balsamifera

C’est une plante buissonnante typiquement forestière. Son usage pour la matérialisation des limites des champs remonte très loin dans l’histoire.

On ne rencontre les spécimens les plus importants d’ailleurs qu’aux abords des villages notamment du centre du Sénégal. C’est une espèce plutôt adaptée aux zones relativement arides.

Toute la saison sèche, elle subsiste en bosquets de tiges spongieuses, refuges de divers animaux notamment les écureuils et les serpents. Ce qui pourrait expliquer qu’on la considère comme antidote à la morsure des serpents et autres scorpions…

A la fin de la saison sèche, elle se couvre de petites fleurs jaunes qui donnent naissance a de petites baies vertes. Aux premières pluies, elle se couvre d’un feuillage qui disparait avec la saison des pluies.

C’est une espèce considérée comme toxique à cause de latex. Elle fait l’objet d’un usage prudent et reste l’apanage des grands guérisseurs de la savane. On parle, en effet, de ses propriétés purgative, antiseptique, calmante, cicatrisante et émétique.

On l’emploie ainsi donc contre les plaies, les boutons, les hémorroïdes, les douleurs abdominales, les vers intestinaux et les rhumatismes.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur massar, l’Euphorbia balsamifera émarge a la liste des plantes antilépreuses, mais ne fait l’objet d’aucun usage médical.

Djibril Bâ

mardi 29 octobre 2013

La Chronique du mardi au Jardin botanique: l’Euphorbia tirucalli



L’Euphorbia tirucalli


C’est une espèce buissonnante introduite au Sénégal si bien que nous ne l’avons rencontrée que dans la zone des Niayes où elle est plantée comme haie.

C’est une espèce également ornementale, prisée à cause de son bel aspect, toujours verdoyant, prolifique et très exubérant malgré un maigre feuillage.

C’est une plante à latex qui passe pour poison végétal qui, du reste, est employé contre les palies et les dermatoses infectées ou prurigineuses.

On lui crédite également d’autres vertus. Anti infectieuse, purgative et émétique, on signale son usage dans les crises d’asthme, la baisse du tonus, les rhumatismes, les coliques et stérilité.

La phytothérapie moderne la cite comme médicament du cancer.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, l’Euphorbia tirucalli ne fait l’objet d’aucun emploi.

Djibril Bâ

jeudi 24 octobre 2013

"De l'urgence d'assainir la médecine et la pharmacopée traditionnelles"

Nous voulons signaler à nos lecteurs et lectrices cet article paru aujourd'hui sur les préoccupations générales  concernant la médecine et la pharmacopée traditionnelles et ses dérives dans notre pays, le Sénégal.

http://reussirbusiness.com/archives/1660

L'Hôpital Traditionnel de Keur Massar est cité en exemple, surtout en raison de  l'existence de son laboratoire de recherches et de production des mélanges de plantes, mélanges mis au point par le Docteur Parès pour certains, d'autres mis au point par des tradipraticiens sérieux et responsables.

Depuis le début du mois d'octobre, ce laboratoire est en pleine réfection pour être encore plus aéré, adapté aux exigences d'hygiène et de propreté lors des manipulations des plantes et efficace pour la recherche.

L'équipe de Keur Massar



mardi 22 octobre 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: le Cleome gynandra




Le Cleome gynandra

C’est une herbe sauvage qui pousse pendant l’hivernage à proximité des habitations. Très prolifique, elle est l’une des premières herbes à fleurir.

Elle se remarque alors par le tapis sublime de ses fleurs blanches qui s’offre a la vue et qui, au contact, laisse s’échapper une fine poudre orange particulièrement salissante. Elle donne de petites gousses vertes comestibles.

Le Cleome dégage également une odeur caractéristique.

C’est une plante dont on utilise strictement les feuilles et le plus souvent pour soigner les enfants ou les personnes âgées contre la maigreur, le paludisme, les fièvres, les diarrhées, les douleurs abdominales, les pertes de mémoire et la fatigue.

On lui donne d’ailleurs le surnom de « l’homme aux cheveux blancs » !

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, eu égard à son large rayon d’action, le Cleome gynandra est considéré comme antiallergique.

Djibril Bâ



vendredi 18 octobre 2013

Site Rencontre des Médecines en anglais

Le site Rencontre des Médecines vient d'être traduit. Il est accessible à 
Rencontre des Médecines en anglais.

Un grand merci à Marie-Hélene pour cette initiative!

mardi 15 octobre 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: le Parkinsonia aculeata


LE PARKINSONIA ACULEATA

C’est une espèce introduite d’Amérique, pour ornement ou reboisement.

On la retrouve aussi bien dans les jardins qu’aux alentours des villages comme haie vive.

Très résistant, le Parkinsonia se présente comme un petit arbre épineux touffu au feuillage vert sombre et aux belles fleurs jaunes qui se multiplie spontanément dans les zones humides et argileuses.




Ses fruits sont de très fines Cosses que les enfants récoltent verts.


Le Parkinsonia est une plante est une plante médicinale de petite renommée, peut être  liée à ses vertus abortives...

On peut employer ses feuilles, ses écorces et ses rameaux contre la diarrhée, la fièvre, les coliques, les abcès et les furoncles.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Parkinsonia est une plante antilépreuse.

Djibril Ba


mardi 8 octobre 2013

La chronique du mardi au Jardin Botanique: l'Amaranthus




L’Amaranthus












Le genre est une herbe dressée proliférante et sauvage, poussant pendant l’hivernage auprès des habitations ou sur les dépôts d’ordures. 
C’est la base des croyances superstitieuses qui entourent la plante.

Elle se caractérise par des feuilles assez larges et des tiges qui se teintent en mauve ou en rouge à la fin de la saison des pluies.

On distingue deux variétés :
-  l’Amaranthus spinosus qui est une espèce urticante. Sa tige comporte de fines épines et ses épis recèlent des graines piquantes.
-  l’Amaranthus viridis qui est la version non épineuse de la précédente.

Les feuilles sont comestibles. En tant que plante médicinale, l’Amaranthus est plutôt d’usage pédiatrique. Si bien que ce sont les matrones qui l’emploient le plus souvent pour la délivrance des nouvelles mamans et les soins des enfants en bas âge.

C’est un recours dans le traitement de la stérilité et de l’impuissance. Elle est réputée antihémorragique, cicatrisante, émolliente, tranquillisante, calmante et antipaludéenne.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, l’Amaranthus est une plante antilépreuse.

Djibril Bâ