mardi 27 octobre 2015

CHRONIQUE SPECIALE : Le Terminalia Catappa


L’amandier pays ou Terminalia Cattapa : 

une source de remède malaisienne


Vous savez déjà que l'amande fait des miracles dans notre vie au quotidien. Même les feuilles et l'écorce de son arbre étaient déjà utilisables dans la médecine traditionnelle. 

Aux vertus exceptionnelles sur la santé, utilisé aussi dans le domaine de  l'élevage et en aquaculture, l'arbre de l'amandier pays a toujours été d'une grande utilité. À travers cet article, faites la découverte de la Terminalia Cattapa.

Origine

L'amandier pays ou Terminalia Cattapa de son nom en latin est un arbre fruitier de forme pyramidale se trouvant sur le large des Tropiques. 

Il mesure entre 9 à 30 mètres de long donnant pour fruits l'amande. 

Connu de tous pour ses mille vertus, cet arbre magique tient son origine de l'Asie centrale, et principalement en Malaisie et en Nouvelle-Guinée. Parcourir l'allée des forêts denses d'amandier pays est une occasion unique à vivre lors de votre voyage en Malaisie

Cet arbre fait partie de la famille des combrétacées (combretaceae). Voici quelques appellations à savoir dans d'autres régions du monde : pyé zanmann, myrobalandier , badamier, amandier tropical, arbre à écorce d'olivier, etc. 

Ses fruits sont des drupes ovales dont la couleur varie suivant leur niveau de maturité : de vert jaunâtre à rouge orangé. Leur saveur avoisine celle de la noisette. La noix d'amande est soit consommée grillée soit sous forme de confiserie.

Actuellement, cette merveille de l'Asie se répand dans de nombreuses régions tropicales telles que l'Indonésie, l'Inde, la Chine, l'Amérique tropicale, aux Philippines... Ses vertus extraordinaires lui procurent une réputation hors de sa frontière.

Propriétés thérapeutiques

Utilisées en médecine traditionnelle malaisienne , son écorce et ses feuilles sont d'actions stimulantes cardiaques, astringentes,  antitussives, antidiarrhéiques, antimycotiques et bactéricides, antiparasitaires, et antistress.

Grâce à sa forte teneur en tanins, mais également en saponines, en flavonoïdes, en diterpène et triterpène, en composées phénoliques et en phytostérols, ces feuilles sont d'une grande importance dans le traitement des maladies suivantes :  l'hypertension artérielle, la diarrhée,  les troubles hépatiques, les angines de poitrine, les bronchites, la toux, et les infections urinaires.  

Cette plante traite des maladies touchant le foie et diverses affections bactériennes tandis qu'au Suriname elle est employée pour soigner la dysenterie et la diarrhée. C'est aussi un agent anticancer.

Notons que c'est un arbre qui donne 2 types de fruits : l'amande douce et l'amande amère. L'amande douce ne convient pas aux personnes à problèmes d'estomac. 

Par contre, ses feuilles stimulent les fonctions du foie et calment la toux. Son écorce est vermifuge, fébrifuge et diurétique. 

L'amande amère qui est le fruit de l'amandier sauvage est quant à elle toxique et peut-être mortelle. 

Elle n'est destinée que pour des usages externes, en cataplasmes et en bains, pour calmer les douleurs, la migraine, les coliques néphrétiques et hépatiques, les aigreurs d'estomac, les rhumatismes, les douleurs nerveuses, etc. C'est également un bon antiseptique.

C'est presque un déodorant naturel cent fois plus efficace que n'importe quel aérosol chimique. 

Propriétés phytothérapiques

L'amandier pays est reconnu pour ses bienfaits pour l'homme, mais aussi pour les poissons. Il est utilisé dans la phytothérapie.

En effet, les vertus phytothérapiques de cette plante ont été découvertes par des éleveurs de poissons asiatiques. Actuellement, les plus grands aquariophiles spécialisés dans les poissons tropicaux utilisent les feuilles de l'amandier pays tant pour la reproduction de ces espèces que pour le traitement de leurs maladies. 

Elles sont incroyablement antiseptiques. Rien qu'à les placer dans les aquariums,  elles libèrent des tanins qui éliminent les bactéries touchant les poissons.. Elles augmentent leur vitalité, diminuent leur stress, et renforcent leurs défenses immunitaires.  

On peut également extraire de cette plante de l'huile essentielle qui sera utilisée contre les démangeaisons, les brûlures, les érysipèles et les inflammations superficielles, tout autant de propriétés cosmétiques.

Enfin, le bois de l'arbre de l'amandier pays est confectionné pour la fabrication de pirogue, sert aussi de bois de charpente ou de bois de chauffe. 

   Mathilde Bouvier (site www.38000km.com)

mardi 20 octobre 2015

La chronique du Mardi au Jardin Botanique : le Pancratium Trianthum


LE PANCRATIUM TRIANTHUM



Le Père Berhaut, pionnier de l’étude de la flore du Sénégal, l’a appelé Coupe de la Vierge en hommage sans doute à sa fleur immaculée en forme d’entonnoir.

On le surnomme également, localement, l’*oignon du corbeau* parce que presque tout chez le pancratium, son bulbe et ses feuilles, renvoie à l’oignon à l’exception de son odeur et de sa fleur.

C’est une herbe caractéristique par son instinct grégaire. Elle apparaît sitôt les premières pluies tombées et se développe en groupe puis fleurit tout aussi rapidement ormant ainsi de très jolis parterres.


Son bulbe, guère plus gros que l’œuf d’une poule locale, a l’aspect d’un petit oignon à la chair blanchâtre à l’odeur repoussante.

Ses feuilles sont fines, dressées et moelleuses et sa fleur odorante contient des filaments de couleur jaune.

Le pancratium est considéré comme plante toxique et psychotrope. On ne lui connaît, pour ainsi dire, que des applications externes.

Bruts exceptionnellement mais généralement cuits dans du beurre végétal ou animal, on emploie les feuilles et le bulbe pour ramollir les cors, guérir des plaies, calmer les irritations et calmer les crises épileptiques.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le pancratium trianthum n’est pas utilisé.

Djibril Ba

mardi 13 octobre 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : Le Turnera Ulmifolia


LE TURNERA ULMIFOLIA


Le turnera est une espèce essentiellement ornementale, chez nous.

C’est une herbe arborescente, très résistante et relativement envahissante, au feuillage vert sombre et luisant qui se distingue par une floraison jaune permanente. On l'appelle ainsi la coquette !

Il appartient à l’espèce des turnera dont plusieurs variétés sont indistinctement utilisées en médecine traditionnelle, en Amérique notamment.

On leur reconnait ainsi plusieurs propriétés : aphrodisiaque, antianémique, antidiabétique, abortive, antifongique, antispasmodique, tonifiante/défatigante, topique, expectorante et laxative.


En ce qui concerne le turnera ulmifolia, des tests ont conclu à ses activités anticonceptive et antibiotique. 

Il serait également efficace contre les ulcères gastriques et les rhumatismes.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le turnera n’est pas utilisé.

Djibril Ba

mardi 6 octobre 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : le Holarrhena floribounda


LE HOLARRHENA FLORIBOUNDA



C’est une espèce typiquement forestière et une plante à latex.

Appelé aussi faux caoutchouc, elle se rencontre dans les zones humides, à la lisière des marécages ou abords de ruisseaux.

Elle présente en arbre moyen à l’aspect buissonnant, aux longues tiges au mauve foncé, aux bouquets de fleurs blanches délicatement parfumées qui donnent des fruits  minces et longilignes contenant des graines entourées de poils fins.

C’est une plante relativement rare qui jouit toutefois d’une grande renommée en médecine traditionnelle notamment  auprès d’une certaine catégorie de guérisseurs qui l’auréolent de vertus médico-magiques et l’emploient comme poison de chasse et dans le traitement de la stérilité et des crises d’anxiété

On lui reconnaît plusieurs propriétés : anti diarrhéique, anti abortif, antispasmodique, hypotenseur, fébrifuge, antidiabétique, antibiotique, hémostatique, vermifuge, et antipaludéen.

On utilise ses feuilles, fruits, écorces ou racines contre la diarrhée, les dermatoses, les maladies vénériennes, les vaginites, la goutte, l’amibiase et l’ascite.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le holarrhena floribounda est une plante de la lèpre.

Djibril Ba