mardi 25 février 2014

La Chronique du mardi au jardin botanique: le Morinda geminata



LE MORINDA GEMINATA 

C’est une espèce typiquement forestière que l'on retrouve sur les sols argileux, dans la zone des Niayes aux environs de Dakar notamment, ou, alors dans la partie australe du pays mieux arrosée.

Elle se retrouve également en savane sur le lit des mares temporaires d’hivernage.




Le Morinda se prête facilement au bouturage pour sa multiplication et son bel aspect pourrait le faire classer parmi les espèces ornementales.

Son bois d’un très beau jaune est employé en teinturerie traditionnelle.

La plante se présente sous la forme d'un arbuste ou petit arbre du fait de la dimension respectable que peut acquérir le tronc.

Ses fruits évoquent en petit ceux du Morinda citrifolia. Ils sèchent très rapidement comme si l’arbre avortait…

Ses fleurs blanches étoilées sont très parfumées.

Le Morinda se distingue par sa belle silhouette et son très beau feuillage vert sombre et quasi-permanent.

Il est une plante médicinale aux propriétés très discrètes, mais entre dans la composition des traitements contre l’hépatite. Il est indiqué contre le paludisme, les rhumatismes, les affections cutanées, les vers intestinaux.

On fait mention de ses vertus antibiotiques, fortifiantes, calmantes, fébrifuges, antivenimeuses et laxatives. L’infusion des feuilles donne une excellente tisane. Elle est antidiarrheique.

A L’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Morinda est une plante antilépreuse.


Djibril Bâ

mardi 18 février 2014

La chronique du mardi au jardin botanique: le Macrosphyra longistyla




LE MACROSPHYRA LONGISTYLA 

C'est une espèce typiquement forestière qui se présente sous la forme d'un arbuste aux tiges longues. 


Elle se rencontre sur les sols argileux du littoral et se distingue par une très belle floraison blanche qui donne naissance à des fruits globuleux et verts de la taille de petits citrons, jaunes à maturité, noirs et odorants quand ils sèchent.








Ces fruits sont tantôt réduits en poudre pour encenser les maisons, tantôt enfouis tout autour des champs ou encore des maisons, afin de les protéger des mauvais esprits ou des calamités.

Ses feuilles sont légèrement duveteuses. En cela, l’espèce s'apparente beaucoup au Gardenia.  Le Macrosphyra est une plante davantage auréolée de considérations médico-magiques.


Il entre dans le traitement de la stérilité et plus précisément dans les rites de fécondité des femmes enceintes et des soins administres aux enfants.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, on lui reconnait plutôt une vertu antitussive.


Djibril Bâ

mardi 11 février 2014

La chronique du mardi au jardin botanique: l'ananas




L'ANANAS

C’est une espèce fruitière introduite qui se présente sous forme d’une herbe aux feuilles aux tons vert et rouge, feuilles assez coriaces et finement ciselées.

L’ananas est davantage connue pour son fruit. D’une forme vraiment curieuse avec sa peau écailleuse de couleur orange surplombée d’une plante miniature laquelle mise en terre se développe aussitôt.

La pulpe du fruit est blanchâtre et a un goût a la fois acide et sucré.

L’ananas fait l’objet d’une culture industrielle et dont on distingue plusieurs sortes à la faveur des manipulations génétiques. Le jus du fruit est la forme la plus usitée.

L’ananas est donc, cela va sans dire, une plante médicinale de haute facture. Elle est une plante phare dans la phytothérapie moderne eu égard à la broméline qu’elle contient en abondance ainsi que du manganèse.
On l’assimile ainsi aux cures d’amaigrissement mais aussi dans la prise en charge de problèmes de circulation sanguine et les maladies cardio-vasculaires.  Il est un excellent digestif et son apport énergétique est moyen.

On le crédite ainsi de plusieurs propriétés thérapeutiques. Excellent digestif, il est tout aussi réputé régulateur du système immunitaire,  anti-inflammatoire, anti tumoral,  anti infectieux, antioxydant et antioedemateux.   

Ses feuilles sont répulsives. Et il est indiqué dans le traitement de la stérilité, du paludisme, de l’anémie et du surmenage.

Visite du Professeur Luc Montagnier

Lundi 3 février 2014. 

L'Hôpital Traditionnel de Keur Massar a eu l'immense joie de recevoir le Professeur Luc Montagnier, prix Nobel de Médecine, avec le Docteur Béatrice Milbert et Madame de Constantin de la Fondation Denis Guichard.



Le Professeur Montagnier a pu visiter le laboratoire (entièrement refait durant cet automne), le jardin botanique et a échangé avec plusieurs tradi-praticiens.












Des pistes de collaboration se dessinent.

Djibril Bâ




mardi 4 février 2014

La Chronique du mardi au jardin botanique: le Pteocarpus erinaceus




Le Pteocarpus ericaneus


C’est une espèce typiquement forestière.

Elle se présente sous la forme d’un arbre moyen et se retrouve sur tous types de sol dans les zones humides.

Son tronc très noir et profondément strié évoque le Cordyla, le Terminalia ou encore le Diospyros.

Comme ces espèces, d’ailleurs, son bois est très apprécié pour la confection de divers outils, articles et instruments. Il fait ainsi l'objet d'une surexploitation de la part notamment des scieries locales et des menuisiers.




On signale aussi son usage en teinture traditionnelle.

Au delà des présupposés médico-magiques qui lui sont conférés, le Ptéocarpus est une plante médicinale de grande renommée.

Sa propriété antianémique est sa vertu la plus célèbre si bien qu'il est courant de le mélanger au thé matinal dans certaines contrées du Sahel où l'espèce est fortement menacée d'extinction. 



Cette vertu antianémique en fait une plante transversale présente dans plusieurs traitements, surtout en direction des enfants, des femmes enceintes ou des nouvelles mamans. 

Elle est ainsi réputée contre la fatigue, les infections pulmonaires et génitales, les douleurs abdominales, mais aussi le paludisme. Il est un astringent très puissant.  

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Ptéocarpus est une plante de la lèpre. Il entre dans la préparation de la plupart des traitements proposés. C'est un bon reconstituant. 

Djibril Bâ