mardi 27 mars 2012

La chronique du mardi au jardin botanique: le Scoparia dulcis

LE SCOPARIA DULCIS

C’est une herbe vivace que l’on retrouve dans les zones humides. Elle se remarque par de petites fleurs blanchâtres au-dessus desquelles vrombissent continuellement des insectes.

Elle laisse un arrière goût sucré après que l’on ait mâché ses feuilles. Son nom en langue peuhle renvoie d’ailleurs à ce goût sucré.

C’est une plante fortement renommée en médecine traditionnelle et on l’utilise en voie externe comme en voie interne.

Elle fait l’objet d’un commerce intense sur les différents marchés sénégalais et même au-delà.

En sus de ses présupposées vertus magiques comme charme, elle est considérée comme une plante diagnostic.

On l’emploie contre les maux de ventre, les maux de dents et les aphtes.

Elle entre dans le traitement de la stérilité.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, nous l’employons comme stimulant cérébral et comme plante du diabète.  

Djibril Bâ

mardi 20 mars 2012

La chronique du mardi au jardin botanique: l'Acacia Tortilis


L‘ACACIA TORTILIS

C’est une espèce typiquement forestière épineuse, prolifique et au feuillage très fin.

Très caractéristique de la savane sahélienne, on se demanderait même si l’Acacia Tortilis ne s’est pas entendu avec son compère l’Acacia Albida pour se partager le territoire sénégalais. 


Au dernier,  les régions naturelles du Cayor, Sine-saloum  et du Baol et au premier, les provinces du Djolof, Walo et Fouta !




Et chacune de tolérer la présence minoritaire de l’autre dans sa zone d’influence … où elles se partagent, toutes les deux, la réputation d’être fertilisantes des sols.

Dans le Sahel, il peut atteindre des tailles respectables, ce qui est un signe évident d’une très grande longévité.

Après une production de fleurs blanchâtres très parfumées, il produit des gousses en spirales qui noircissent à maturité et qui sont fortement appréciés des animaux.

Est-ce sous l’effet des vents ou de la nature que ses branches s’entremêlent pour donner une forme qui évoque un parasol ?

L’Acacia Tortilis est, en tout cas, à la fois arbre d’ombrage, de fourrage, mais aussi une réserve de biodiversité dans les milieux arides de sa prédilection.  Sa houppelande abrite en effet plusieurs insectes.

Sa forte capacité de germination, mais aussi sa très grande résistance, sont parvenues jusqu’ici à la protéger d’une possible disparition. C’est l’une des espèces dont on dit que la meilleure germination, mais aussi la propagation, est obtenue avec le transit intestinal des graines.

Il fait l’objet d’un usage fort répandu. Ses branches servent de bois de chauffe et servent à confectionner des haies et des enclos. Ses racines servent à faire des manches à outils et la charpente des cases.
L’Acacia Tortilis serait de plus en plus indiqué comme bon moyen de stopper l’avancée des dunes de sable.

Par ailleurs, l’écorce sert à faire des cordes et à tanner les cuirs et peaux d’une part et d’autre part, sa gomme et ses gousses vertes sont consommées ça et là !

L’Acacia Tortilis ne serait-il pas cet acacia plusieurs fois cité dans l’Ancien Testament ?

Sa popularité est assez discrète comme plante médicinale. Et pourtant on l’utilise pour traiter  les infections, l’asthme, les oedèmes. Ce qui justifie ses propriétés antiallergiques, antibiotiques et vermifuges.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, l’Acacia Tortilis est une plante antilépreuse. 

Djibril Bâ

mardi 13 mars 2012

La chronique du mardi au jardin botanique: le Moringa oleifera



LE MORINGA OLEIFERA

Le moringa est une plante introduite au Sénégal. C’est un arbuste particulièrement résistant et très répandu.

Dans certaines parties du Sénégal, la moitié Nord précisément, ses feuilles sont un condiment très apprécié pour accompagner le couscous.

Le froissement de ses feuilles donne une odeur caractéristique dont on dit qu’elle est répulsive.

Ses racines broyées dégagent une forte odeur de moutarde tandis que leur expression produit un lait qui noircit  assez rapidement à l’air libre.



Sa grande renommée due aussi à ses vertus médicinales fort nombreuses et l’utilisation de toutes ses parties font qu’il n’est pas impropre de parler à propos du moringa de panacée végétale. 

Si bien que la science s’y est intéressée à juste titre pour mettre en évidence ses multiples vertus parmi lesquelles on peut citer les propriétés antivirale, antibiotique, anticancéreuse et bactéricide et pour qu’on se mette à l’opposer à la spiruline comme complément alimentaire idéal pour lutter contre la malnutrition, principal facteur de mortalité dans maintes régions du monde.


On retiendra que ses graines, ses gousses vertes, ses fleurs, ses écorces, sa gomme et ses racines font toutes l’objet d’applications médicales.

Excellent digestif, le moringa est très réputé contre les rhumatismes, les spasmes, l’hypertension et les dermatoses.


Ses graines ont la propriété d’éclaircir l’eau et le miel ! C’est dire…
A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le moringa est aussi une plante du diabète.

Djibril Bâ

mardi 6 mars 2012

La chronique du mardi au jardin botanique: l'Aloès vera

         L’ALOE VERA

L’aloès est de nos jours une plante cultivée à travers le monde entier.

Il se présente comme une grande herbe aux feuilles dentelées dont l’usage remonte très loin dans le temps. A maturité, il sort une longue tige autour de  l’extrémité de laquelle on observe des fleurs rouges ou jaunes.

L’Egypte antique de même que les civilisations amérindiennes d’antan au même titre que les pères fondateurs de la médecine dite moderne, le connaissaient et le vénéraient.

Il en existe, en vérité, plusieurs types, 300 environ. Même si cela ne sembla pas prêter à grande conséquence thérapeutique, il reste que l’aloe vera demeure l’espèce la plus couramment utilisée parce que ses feuilles contiennent plus de substance.

L’aloès fait partie de la catégorie des plantes médicinales portées au pinacle par la phytothérapie moderne en vertu de ses nombreuses vertus.

Il contient, dit-on, plus de 150 principes actifs… de quoi en faire une pharmacie miniature!

Sans risque de nous tromper, nous pouvons dire que l’aloès est la plante la plus médiatisée et la plus commercialisée dans le monde depuis toujours.

On emploie davantage son gel, une substance transparente contenue dans la feuille à côté de son suc brunâtre qui a des propriétés purgatives.

En traitement interne, on reconnaît au gel des propriétés immunostimulante, antispasmodique, laxative, antibiotique, dépurative, antiallergique et antidiabétique.

En traitement externe, l’aloès est réputé pour ses propriétés cicatrisantes et reconstituantes de la peau qui en font un produit de base recherché en cosmétique.

L’aloès est cependant déconseillé pendant la grossesse, l’allaitement et pour les enfants de bas âge !

Djibril Bâ