mardi 25 octobre 2011

La chronique du mardi au jardin botanique: le Fagara Xanthoxyloides



Le Fagara Xanthoxyloides

C’est une espèce forestière que l’on retrouve dans la moitié nord du Sénégal aux abords des Niayes, zone relativement humide et comportant des sols argileux…

Elle se reconnaît à ses nombreuses épines à la pointe parfois recourbée comme celles du fromager (Ceiba pentandra).

En fait, les jeunes plantes disposent les épines sous la nervure centrale des feuilles et elles émigrent vers le tronc au fur et à mesure de la croissance de la plante.

Elle est menacée de disparition en raison de sa surexploitation à cause de sa grande utilité et ne subsiste guère plus qu’en petits arbustes, tantôt buissonnants, tantôt longilignes,  qui ont su trouver refuge dans les buissons de Capparis…

Elle se reconnaît par l’odeur particulière qui s’échappe de son bois et qui nous rappelle le fluor.

C’est une très belle plante de très grande renommée médicinale. Elle doit sa célébrité, sans aucun doute, à  sa vertu d’antidouleur.  Elle est surnommée, en effet,  "l’aspirine du pauvre ".

Il est de coutume de se servir des branchettes comme cure-dents pour l’hygiène buccodentaire et contre la rage dentaire. Il est reconnu comme antiinfectieux et vermifuge.

Elle est réputée aussi contre les hémorroïdes, les rhumatismes, les morsures de serpent et les oedèmes.

La phytothérapie moderne a mis en évidence son efficacité d’anticancéreux, d’antimicrobien et pour l’hygiène buccale. 


A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le fagara est une plante de la lèpre qui entre aussi dans le traitement de la drépanocytose.   



Djibril Ba

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Et si vous nous faisiez un signe lors de votre passage?