mardi 5 novembre 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: L'Euphorbia balsamifera


L’Euphorbia balsamifera

C’est une plante buissonnante typiquement forestière. Son usage pour la matérialisation des limites des champs remonte très loin dans l’histoire.

On ne rencontre les spécimens les plus importants d’ailleurs qu’aux abords des villages notamment du centre du Sénégal. C’est une espèce plutôt adaptée aux zones relativement arides.

Toute la saison sèche, elle subsiste en bosquets de tiges spongieuses, refuges de divers animaux notamment les écureuils et les serpents. Ce qui pourrait expliquer qu’on la considère comme antidote à la morsure des serpents et autres scorpions…

A la fin de la saison sèche, elle se couvre de petites fleurs jaunes qui donnent naissance a de petites baies vertes. Aux premières pluies, elle se couvre d’un feuillage qui disparait avec la saison des pluies.

C’est une espèce considérée comme toxique à cause de latex. Elle fait l’objet d’un usage prudent et reste l’apanage des grands guérisseurs de la savane. On parle, en effet, de ses propriétés purgative, antiseptique, calmante, cicatrisante et émétique.

On l’emploie ainsi donc contre les plaies, les boutons, les hémorroïdes, les douleurs abdominales, les vers intestinaux et les rhumatismes.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur massar, l’Euphorbia balsamifera émarge a la liste des plantes antilépreuses, mais ne fait l’objet d’aucun usage médical.

Djibril Bâ

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