mardi 13 décembre 2011

La chronique du mardi au jardin botanique: le Securidaca longipedunculata

LE SECURIDACA 
LONGIPEDUNCULATA

C’est une espèce forestière buissonnante. Ses fleurs sont d’un très beau mauve et ses fruits rappellent étrangement la forme d’un spermatozoïde. Est-ce la raison pour laquelle la plante est perçue comme un contraceptif masculin ?







C’est une plante très menacée en raison du fait que, pour ses multiples applications à la fois médicales et magiques, ce sont ses racines qui sont le plus souvent employées.

La poudre sèche de la racine de la plante dégage une odeur très caractéristique qui déclenche  des crises d’éternuements. Cette odeur confère au securidaca sa vertu de plante aussi bien antivenimeuse que répulsive si bien qu’on a coutume de faire porter aux hommes et bêtes des morceaux de racines ou bien d’épandre la poudre aux alentours des habitations pour se prémunir des morsures de serpents.




Cette vertu corrobore dans le même temps sa dénomination d’arbre à serpents.

On l’emploie aussi pour conserver les semences ou les traiter, peu avant l’hivernage.

En médecine traditionnelle, par voie externe, le securidaca est utilisée contre les migraines, l’insomnie, les rhumatismes et les prurits.

Par voie interne, il est un bon vermifuge, bon antidouleur, excellent purgatif, diurétique et vomitif.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le securidaca est également considéré comme une plante antilépreuse.

Mais il importe toutefois de mentionner que le securidaca est à certains égards un poison végétal si bien que le maximum d’attention doit être requis quant à sa manipulation.

Djibril Bâ

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