Au désert, le dattier... à la forêt, le
palmier à huile… à la savane, le rônier…
De son nom scientifique, Borassus
aethiopum, le rônier est le palmier de la savane, en effet. Comme ses
confrères, il joue un rôle tout aussi important sur le plan socioculturel.
Il se remarque par la forme curieuse de
son tronc. Son importance est telle qu’il y est cultivé dorénavant d’où sa
présence de plus en plus marquée en peuplements dans les champs sablonneux du
Cayor et du Baol, régions naturelles du centre-ouest du Sénégal.
Mais cet approvisionnement ne comble
pas, loin de là, les dégâts causés par sa surexploitation.
Le tronc du rônier fournit d’excellentes
poutres, ses feuilles servent à la vannerie et à la toiture, sa sève offre du
vin es ses fruits se vendent bien.
Il donne des fruits en grappes et qui
ont l’aspect de petites noix de coco. Chaque fruit présente trois cavités dans
lesquelles loge une membrane gélatineuse dont raffolent les enfants.
Elle est considérée également comme une
plante médicinale. On emploie ses racines, ses feuilles, ses fruits contre
diverses maladies.
C’est un médicament indiqué dans les
maladies telles que les maux de gorge et les bronchites.
Il est également célèbre pour ces
vertus de stimulant nerveux et d’antiseptique. Il est utilisé, en outre, dans les
traitements de la stérilité et la prévention des fausses couches.
A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar,
le Borassus est recommandé dans le traitement des hémorroïdes.
Djibril Bâ
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