LE
COMMIPHORA AFRICANA
C’est une espèce typiquement
forestière, légèrement épineuse et au maigre feuillage. Son tronc se desquame
en fines lamelles grises découvrant un tronc lisse et vert.
D’un très bel aspect, elle se présente
le plus souvent en arbuste ou alors en petit arbre aux branches très ramifiées
et retombantes. On l’emploie ainsi pour confectionner les haies vives.
C’est une espèce facilement
multipliable se prêtant notamment au bouturage. Mais elle reste menacée
du fait de la consommation abusive des jeunes plantules. Leurs racines sont
gorgées d'eau et sont recherchés, à cet effet, par les jeunes bergers.
Les branchettes sont également très appréciées comme cure-dents. L’espèce produit de la gomme assimilée
à de la myrrhe aux multiples propriétés (insecticide, aromatique et
antiseptique) au commerce naguère prospère.
Sa floraison intervient juste après les
premières pluies et de petites baies apparaissent après coup.
Le Commiphora est une plante
médicinale. On emploie ses racines, écorces, branchettes, feuilles et baies.
Il fait l’objet de présupposés
magico-religieux qui interdisent formellement l’usage de ses parties comme bois
de chauffe et dictent son usage dans les maladies et autres troubles
psychosomatiques ainsi qu’en pédiatrie et gynécologie.
C’est un cicatrisant, un pansement
gastrique et un antivenimeux. On le crédite également de propriétés
anti-inflammatoires et antipaludéennes.
A l’Hôpital Traditionnel de Keur
Massar, le Commiphora africana est une plante antilépreuse.
Nous signalons également la présence
dans notre jardin d’une autre variété, le Commiphora pedunculata. On la
confondrait en saison sèche facilement avec le Commiphora africana.
Les feuilles du Commiphora pedunculata
sont effilées, duveteuses et adhérentes, mais aussi le branchage en est moins
touffu. Et ne fait l’objet d’aucune application thérapeutique à l’Hôpital
Traditionnel de Keur Massar.
Djibril Bâ
Djibril Bâ
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