A toute l'équipe de Keur Massar
La découverte des plantes médicinales
africaines, leur cueillette et transformation m’ont permis de comparer les pratiques
européennes et africaines pour obtenir tisanes, poudres, extraits
hydro-alcooliques, huiles solarisées, pommades, savon, vinaigres…
Travailler avec les plantes à Keur Massar,
c’est aussi avoir tous les sens à la fête.
J’ai encore dans les yeux les taches colorées
des amas de feuilles et d’écorces découpées qui sèchent devant le bâtiment en
face du laboratoire, sur les tissus bleus et blancs, les poudres plus ou moins
fines dans les bassines.
J’entends le rire de Yero qui nous demande de
couper, couper encore plus finement les plantes pour les tisanes. J’entends le
bruit du pilon dans le mortier, je reconnais le rythme que lui donnent Sané ou
Penda. J’entends résonner les noms en wolof puis en peul.
Que dire des odeurs
qui s’épanouissent alors, mais aussi quand on cueille, quand on coupe, quand
on pile, quand on met le nez au dessus des tisanes ou des bocaux dans le
laboratoire. Je garde en mémoire le Vétiver, Doutegambie mais aussi Guidil, ou
Fouf.
Enfin il y en a pour tous les goûts, çà pique,
çà a un goût de réglisse, c’est sucré, amer, rafraîchissant, voire pas franchement bon...
Mes autres tâches ont été bien différentes, mais pas sans intérêt. Le réaménagement du laboratoire m’a fait découvrir l’habileté
des artisans africains avec la fabrication magistrale des tabourets par le
menuisier métallique.
Et l’immersion dans le jardin juste à la porte du gîte a
été un bonheur quotidien; il est si riche en espèces végétales sans parler des
oiseaux et autres animaux (il était beau le caméléon) qu’il abrite. Les
visiteurs ne s’y trompent pas, ils en repartent ravis.
Toutes ces découvertes n’auraient pas été
possibles sans l’accueil chaleureux de toute l’équipe de Keur Massar. Nous
avons eu de beaux moments de partage. Bref c’était une expérience ô combien
enrichissante, qui donne envie d’apprendre encore plus.
Colette
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