La Chronique du Mardin au Jardin Botanique : Le Kalanchoe

LE KALANCHOE

L’espèce s’observe sous différentes variantes qui ont la même caractéristique : une feuille épaisse, lisse et charnue, très fraiche au contact.

Cette variété se remarque aussi bien au niveau de la couleur et forme des fleurs et des feuilles.

La plante est tellement différenciée (les manipulations génétiques aidant) qu’il est indispensable de savoir reconnaître la plante que l’on veut utiliser.

L’espèce se présente comme une herbe dressée, buissonnante et ne se retrouve au Sénégal que dans les jardins sous forme essentiellement ornementale. 

Elle y est appelée feuille de glace. Elle se régénère par ses feuilles qui, à maturité, développent des rejets minuscules sur leur bord qui s’enracinent aussitôt au contact du sol.

Les écoliers avaient l’habitude d’insérer la feuille dans leur cahier et s’extasier de la voir germer s’ils ne la passaient pas de temps en temps sur leur joue ou sur leur front pour en savourer la fraicheur !

Geste prémonitoire s’il en est car le Kalanchoe est réputé contre les migraines. Elle est tout aussi bien utilisée en traitement externe (le gel obtenu en écrasant les feuilles) qu’en voie interne.

Au Sénégal, l’espèce ne passe pas du tout comme médicinale, mais il n’en reste pas moins qu’ailleurs, elle jouit d’une grande considération médicinale.

Elle est une plante pédiatrique indiquée contre les affections buccales, ophtalmiques, auditives, pulmonaires et abdominales des nourrissons et jeunes enfants ainsi que contre la fièvre.

On la considère également comme antivenimeuse et sédative.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Kalanchoe ne fait l’objet d’aucun usage thérapeutique.

Djibril Ba

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : Le Gmelina Arborea

LE GMELINA ARBOROEA

Le Gmelina se présente sous la forme d’un arbre moyen au tronc blanchâtre et au feuillage vert sombre très fourni qui lui vaut une bonne réputation de plante d’ombrage.

Ses feuilles ont la forme de cœurs qui présentent à leurs faces des tons différents de vert…

Aimant l’eau, il ne se retrouve que dans les zones côtières ou dans les concessions dans lesquelles il est entretenu.

Ses fruits sont de petites boules vertes, brun foncé à maturité qui naissent des fleurs jaunes en épis.

Son bois se prête à multiples usages et est notamment prisé par les scieries locales.

C’est une espèce d’introduction récente au Sénégal. Aussi, sa réputation médicinale est -elle très discrète.

On observe cependant que ses feuilles moussent au contact de l’eau qui devient visqueuse et donne un breuvage qui est ainsi employé comme défatigant.

Ailleurs cependant, en Afrique, la plante est créditée de vertus médicinales très intéressantes: anti diarrhéique, hypotensive et anti palustre.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le gmelina n’est pas utilisé. 

Djibril Ba

La maladie de Lyme

Chers amis qui suivez ce blog, voici un lien du documentaire que Chantal Perrin a consacré à la Maladie de Lyme. Excellent documentaire dont une partie concerne le Sénégal.

Et le livre de Madame Albertat sur le même sujet!

Djibril Bâ

La Chronique du mardi au Jardin Botanique : Le Cyperus articulatus

LE CYPERUS ARTICULATUS

Communément appelé "souchet odorant", le cyperus articulatus appartient à la grande famille des cyperus.

La plante produit une fleur en ombrelle composée d’épillets de fines fleurs blanches à l’extrémité de ses longues et fragiles tiges creuses.

C’est une herbe vivace des zones humides tropicales; elle se présente en grandes colonies de longues tiges cylindriques faisant office de feuilles et se multiplie très vite par la division de ses rhizomes en forme de petits tubercules très odorants.

Ces tubercules font l’objet d’un commerce florissant comme encens supposé détendre l’atmosphère et calmer les céphalées si bien que la plante est plutôt une espèce cultivée de nos jours.

En sus de sa réputation d’aphrodisiaque, le Cyperus articulatis est considéré comme sédatif et anticonvulsif. Il est antivenimeux, vomitif, antispasmodique, antirhumatismal, fébrifuge et révulsif.

En outre, Il est particulièrement indiqué à l’endroit des nouvelles mères et des nourrissons…

Enfin, les racines fraiches râpées sont citées comme hallucinogènes.

A l’Hôpital Traditionnel De Keur massar, le Cyperus est utilisé en tant que relaxant et digestif.

Djibril Ba

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : Le Centaurea senegalensis

LE CENTAUREA SENEGALENSIS

C’est une herbe très épineuse, ramifiée et rampante. Elle est présente sur tous types de sol et subsiste en deux variétés. 

L’une vivace le long des zones du littoral arborant des fleurs mauves et l’autre est présente à l’intérieur des terres et ses   fleurs sont blanches.

Les feuilles sont grasses, duveteuses et curieusement dentelées avec une forme en dents  de harpon si ce n’est une queue de requin.

Sa floraison commence par de petits globes écaillés, parsemés d’épines dressées, minces, longues et pointues qui laissent échapper une touffe de pétales qui en séchant en deviennent les graines.

A l’intérieur des globes, on trouve une matière soyeuse qui sert d’ailerons aux graines pour leur envol à maturité.

Au delà des croyances superstitieuses qui l’entourent, la Centaurée est une plante médicinale très renommée. Aussi bien par voie interne qu’externe.

Très amère, elle rééquilibre l’acidité gastrique et passe pour un très bon tonique.

Elle est indiquée contre les hépatites, les vers intestinaux, les troubles intestinaux, les oedèmes et la syphilis.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la Centaurée est une plante antilépreuse.

Djibril Ba