mardi 26 mars 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: le Dichrostachys cinerea


Le Dichrostachys cinerea

Le Dichrostachys cinerea, mimosa clochette, est une espèce typiquement forestière et épineuse.

C’est l’un des rares acacias réputés envahissant !
Il se présente sous la forme d’un petit arbre toujours verdoyant dans les zones humides.

Il est remarquable par ses fleurs en forme de clochette avec deux couleurs, jaune et mauve qui laissent la place à des gousses en spirales, appétées par les animaux et localement utilisées comme légume.



Au delà de ses usages généraux comme bois de chauffe ou matériau de base à la confection d’ustensiles et de manches d’outils, le dichrostachys est une plante médicinale de bonne renommée.

C’est une plante pédiatrique, contraceptive et abortive.

Le dichrostachys est particulièrement recherché pour ses propriétés antivenimeuses, anti-inflammatoires, antispasmodiques, laxatives, vermifuges, antibiotiques et émétiques, antiasthmatiques et antiépileptiques.




Elle est également réputée dans les soins bucco-dentaires.

La phytothérapie moderne a révélé ses propriétés antivirales, anti infectieuses et cicatrisantes !

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le dichrostachys est une plante antilépreuse.

Djibril Bâ

mardi 19 mars 2013

La chronique du mardi au jardin botanique:l'Aphania senegalensis


Aphania senegalensis

L'Aphania senegalensis ou encore le Lepisanthes senegalensis est communément appelé le cerisier du Cayor, une espèce typiquement forestière et fruitière. En wolof, il est rendu par le même nom que le syzygium guineense.

C'est un arbre moyen à la croissance lente et qui produit de petites baies sucrées de couleur rouge écarlate à maturité.

Il a une prédilection pour les zones argileuses et garde toujours curieusement, quelques feuilles...

Ses fruits ont jusque récemment fait l'objet d'un commerce intense, au Sénégal. Une raréfaction qui s'explique par la disparition progressive  de l'espèce due, dans la zone des Niayes, à l'urbanisation galopante, mais aussi par la toxicité avérée des graines.

Il reste qu'elle jouit d'une grande considération auprès des thérapeutes traditionnels qui lui reconnaissent des vertus d'antivenimeux, vermifuge, vulnéraire et de bon cicatrisant.

Ses écorces et feuilles sont employées dans les maladies broncho-pulmonaires.

Comme le Syzygium guineense, la plante est également utilisée comme dopant et pour combattre la douleur.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la plante ne fait pas l'objet d'application thérapeutique.

Djibril Bâ


jeudi 14 mars 2013

Reportage de 1983

A voir ou à revoir, cette archive, sur l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar:  le reportage de TF1 retrouvé par notre amie Chantal Perrin dans les archives.

www.hopitalkeurmassar.com

http://rencontredesmedecines.org

Très émouvant de revoir les visages et le site de cette époque. 

Le montage du film de Chantal Perrin avance bien. Dès qu'il sera disponible, nous le ferons savoir.

Djibril Bâ

mardi 12 mars 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: le Syzygium guineense


Le Syzygium guineense

Le Syzygium guineense est une espèce fruitière ; mais pour autochtone qu’elle soit, on ne saurait la classer comme forestière, car les principaux sujets au Sénégal ne se retrouvent que dans les villes côtières ou les vergers environnants.

La circonspection est de mise. Comment une espèce forestière est devenue espèce exclusivement domestique au Sénégal ? Le fait est qu’elle a tendance à se raréfier.

C’est un arbre verdoyant qui peut atteindre une taille respectable et très appréciée pour son ombrage. En fait, nous pouvons distinguer deux variétés identifiables à travers les fruits.

Si les fruits sont toujours des baies ovales de la taille de petites olives, chez l’une, ils sont mauve clair et de goût amer, chez l’autre, les fruits sont mauve foncé et très légèrement plus sucrés…

Le Syzygium porte le même nom vernaculaire (en langue wolof) que Aphania senegalensis. Ce qui est la cause d’une confusion.

Toujours est-il que les fruits du Syzygium comestibles toutefois ne sont pas très estimés…

Il est crédité cependant de beaucoup de propriétés médicinales. Feuilles, fruits et écorces sont indiqués dans le traitement des diarrhées, des parasitoses intestinales, des maux de ventre, mais aussi pour gérer le diabète et l’hypertension.

On l’utilise également comme purgatif à l’entame de certains traitements de même comme cicatrisant des plaies .
C’est une plante également recommandée aux femmes enceintes comme tonifiant.

La plante fait l’objet d’une grande publicité comme antispasmodique et anti-inflammatoire. Les lutteurs l’utilisent pour lutter contre la douleur…

A l’Hôpital traditionnel de Keur Massar, le Syzygium ne fait pas l’objet d’applications thérapeutiques.

Djibril Bâ



mardi 5 mars 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: le Combretum paniculatum


LE COMBRETUM PANICULATUM


C’est une espèce forestière, épineuse, buissonnante, aux longues tiges et aux larges feuilles qui se couvrent d’une magnifique floraison rouge vif ! C'est une espèce très rare au Sahel.

Elle fait d’ailleurs l’objet d’une timide introduction comme plante ornementale. C’est qu’elle peut bien remplacer les bougainvillées et autres lianes  servant à  protéger et embellir les devantures des maisons !

Le Combretum paniculatum est une plante médicinale à la réputation discrète. On peut même dire qu’il est utilisé la plupart du temps par défaut !

Cependant, on l’emploie bien contre la diarrhée, le paludisme et les hémorroïdes.

Il est aussi considéré comme une plante pédiatrique et employé, ainsi, comme fortifiant et calmant.

A L’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Combretum paniculatum ne fait pas l’objet d’applications thérapeutiques.

Djibril Bâ