Présence de HTKM (2) : Salon du Livre de Genève

 Lors du Salon du Livre qui vient de ce terminer ce dimanche à Genève, sous l'immense baobab qui recouvre les stands du Salon africain, un stand est consacré à la médecine traditionnelle africaine, tenu par l'Association genevoise "Traditions et Médecine".

Cette Association a pris l'initiative de faire éditer un "Dictionnaire et Monographies multilingues du potentiel médicinal des plantes africaines".


Sur le stand de Traditions et Médecine, les nouveaux dépliants qui présentent Keur Massar ou les traitements disponibles sont en bonne place.


















Geneviève Baumann

Présence de HTKM (1): la FIARA de DAKAR

Cela faisait quelques années que l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar n'avait pas participé à la FIARA, cette foire internationale qui montre la richesse de la production agricole, mais aussi technologique de la sous-région. Les questions d'environnement et de santé y sont aussi abordées.




 
A l'occasion de cette participation, l'Hôpital a pu présenter non seulement tous les traitements disponibles aujourd'hui à la pharmacie, mais aussi une nouvelle plaquette de présentation de l'Hôpital, ainsi qu'une plaquette sur les traitements. Une nouvelle carte de visite a aussi été imprimée pour l'évènement. Tous les jours, sur le stand, était présent un tradipraticien qui a pu recevoir des patients et les conseiller.


Djibril Bâ

La chronique du mardi au jardin botanique: le Borreria verticillata

LE BORRERIA VERTICILLATA

C’est une herbe à tendance arborescente vivace que l’on retrouve principalement sur les sols argileux ou alors dans des zones qui favorisent la stagnation de l’eau. Elle fleurit en permanence dans les zones humides et sa crête de fleurs blanches attire les insectes.

Elle se présente le plus souvent sous forme de fortes colonies particulièrement envahissantes et elle étouffe toute autre végétation à son pied.

Ces colonies sont un milieu privilégié pour les reptiles et autres bêtes nocturnes.

Est-ce la raison pour laquelle les animaux domestiques la délaissent?


















Dans la pharmacopée sénégalaise, chez les Ouolofs notamment, elle est présentée comme la variété mâle de Mitracarpus Scaber.

Comme cette dernière, le Borreria verticillata est une plante médicinale réputée.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, il entre dans la composition de nos pommades, savon, bain et lotion antiseptique.

On l’emploie également contre les maladies de Lyme et les dermatoses.

Djibril Bâ

La chronique du mardi au jardin botanique: la menthe

LA MENTHE

La menthe est une plante aromatique. C’est une herbe qui se présente sous forme de plusieurs variétés, soit à l’état spontané, soit cultivé. Mais on admet que cette pluralité est sans grande conséquence en raison surtout de la présence du menthol dans toutes les variétés.

Très vulnérable à l’eau de pluie, la menthe fait l’objet d’une culture intense et d’un commerce florissant pendant la saison sèche.

Au Sénégal, la menthe a été une plante introduite en même temps que le thé. Contrairement aux autres régions du globe où la menthe est une plante condimentaire, on ne conçoit son usage au Sénégal qu’avec le thé vert ; ce qui ne semble pas être le fruit du hasard quand on sait que verte, elle permet d’en atténuer la robustesse.

On peut l’employer sèche ou fraiche et elle se conserve facilement tout en gardant son arôme.

En bain, infusion ou en décoction, la menthe est indiquée dans de nombreux traitements médicinaux. Plante carminative, on lui reconnaît les propriétés  d’antispasmodiques, stimulantes, anti diarrhéiques, anti asthmatiques, digestives et d’antitussives.

Elle est d’un grand apport également dans le traitement des métrorragies, pour les migraines et pour les peaux grasses.

De plus, deux feuilles de menthe écrasées ajoutées à du lait frais l’empêchent de cailler !

Enfin, elle est considérée comme répulsive des puces et des souris !

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, six variétés de menthe sont cultivées.

La menthe  entre dans la composition de plusieurs remèdes au nom de son efficacité contre la fatigue générale et la diarrhée. On la considère surtout comme un stimulant cérébral.  

Djibril Bâ

La chronique du mardi au jardin botanique: le Phyllantus Amarus

Le Phyllantus amarus

C’est une mauvaise herbe qu’il est facile de retrouver dans les pelouses ou autres espaces entretenus par un arrosage régulier.

Nous distinguons deux variétés de l’espèce, une mâle (Phyllantus nummulariaefolius) au feuillage rouge-vert (comme l’Euphorbia Hirta) et une femelle (Phillantus amarus) aux feuilles vertes qui sont  substituables.

Les fleurs et fruits, de très petites boules mais bien visibles, pendent sous les tiges et à leur extrémité.

Le Phillantus Amarus est une plante médicinale réputée pour son amertume très voisine de l’Artémisia.

Dans les pays limitrophes au sud du Sénégal, on la propose sous forme de petites bottes comme l’herbe aux sept maladies !

Elle est fréquemment associée à l’Euphorbia Hirta pour soigner les diverses diarrhées et douleurs abdominales.

Elle est également convoquée dans le traitement des hépatites, des calculs rénaux et des parasites intestinaux. De même qu’en cas d’affection pulmonaire, de rougeole, de dermatose et d’hypertension.

On signale aussi son efficacité contre le hoquet.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Phillantus amarus entre dans les traitements antiviral, antipaludéen et antidiabétique

La variété mâle, le Phillantus nummulariaefolius, est reconnue pour ses vertus diurétiques.

Djibril Bâ

HTKM à la FIARA 2012

Cette année, l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar sera présent sur un stand à la FIARA qui se déroulera à Dakar entre le 12 et le 22 avril 2012. 


Depuis plus d'un mois maintenant, les préparations vont bon train entre cueillette, séchage, pilage, mixage, macération, préparation, etc... pour avoir un stock important de traitements à disposition du public.


Deux nouveaux dépliants ont également vu le jour avec la liste des traitements et des maladies pouvant être soulagées ou traitées ainsi qu'une nouvelle carte de visite sur l'Hôpital.







Les savons dermatologiques ont pu, eux aussi, trouver un emballage qui convienne à leur nature.























A tous les Dakarois et Sénégalais qui passeront par la FIARA, nous serons heureux de vous accueillir pour échanger sur la médecine traditionnelle. Et, pour tous les lecteurs qui suivront ce blog, nous vous ferons part de nos observations de ce grand rendez-vous agricole, environnemental et alimentaire.


Djibril Bâ

La chronique du mardi au jardin botanique: le badamier

Le badamier

C’est une espèce fruitière introduite depuis l’Asie tropicale comme arbre d’ombrage. De son nom scientifique Terminalia Catappa, on ne la retrouve guère que dans les jardins ou au milieu des concessions familiales.

Elle se présente sous la forme d’un arbre pouvant atteindre une taille respectable aux feuilles larges et pouvant atteindre de grandes dimensions.

Son feuillage exubérant en fait une excellente source de fourrage très apprécié des moutons.

Nous en distinguons quatre variétés au Sénégal identifiées à partir de la forme et de la couleur des fruits très abondants du reste : de petites noix rouges ou jaunes, rondes avec aile ou sans aile.

Ces fruits sont très appréciés des enfants qui en consomment les fibres sucrées entourant le noyau ainsi que l’amande laiteuse contenue dans le noyau dont le goût s’apparente à celui de l’arachide.

Au Sénégal, ses propriétés médicinales sont très peu connues. Elles sont très discrètes. Mais le badamier est bien une plante médicinale. Elle est considérée comme une plante antiépileptique et astringente.

On signale aussi  l’utilisation des feuilles et des écorces contre, entre autres, la diarrhée, la toux, la gale, la rage dentaire, l’hypertension et les infections urinaires.

Djibril Bâ