mardi 10 mai 2011

La chronique du mardi au jardin botanique: le filao

LE FILAO


De son nom scientifique, Casuarina equisetifolia, le filao fait partie des plantes dites actinorhiziennes largement utilisées de par le monde pour reboiser, lutter contre l’érosion ou produire du bois de feu.



Cela justifie en partie sa plantation au Sénégal où 180 km de dunes côtières ont été fixées grâce à un reboisement de filaos tout au long du littoral Nord.
Elle se justifie aussi, en partie, par la rusticité de l’espèce qui supporte des conditions difficiles comme la sécheresse, les embruns, les sols sableux et chargés de sels et est, à ce titre, souvent plantée en première ligne en bord de mer ou comme fixateur de dunes.

C’est une espèce introduite au Sénégal en provenance du continent australien.
On peut avancer que c’est l’une des espèces de reboisement les plus anciennes et les plus importantes de par leur population, aussi, quoiqu’elle soit aujourd’hui classée espèce menacée par l’action de l’homme et du fait d’une mystérieuse maladie.
On peut encore admirer dans la région de Dakar de très beaux et vigoureux spécimens. Le feuillage est toujours persistant mais semble plus épais chez les espèces mâles.
C’est une plante médicinale peu connue et on a tendance à n'utiliser que ses graines notamment dans le cas de rage dentaire. Ses feuilles ont des propriétés antiseptiques.


A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, outre ces vertus anti-inflammatoires et antiseptiques, nous employons les feuilles pour atténuer la puissance de certaines préparations.


Djibril Bâ

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