mardi 22 mars 2011

La chronique du mardi au jardin botanique: le Guiera Senegalensis

Le GUIERA SENEGALENSIS

Le Seigneur l’aurait créé le dimanche! Dimanche, le jour du Seigneur, tiens donc… Le premier jour de la semaine de la Genèse aussi bien pour les juifs, pour les chrétiens que pour les musulmans !



C’est, peut être, la raison pour laquelle les Peuls font du « geloki» l’aînée de toutes les autres plantes ? Et se trouvent en même temps expliquées les propriétés magiques qui commanderaient certains usages de la plante !



Très bel arbuste vivace et buissonnant de la zone sahélienne, au feuillage vert qui emprunte au loin des reflets gris argentés, le guiera est bien la plante la plus célèbre de la pharmacopée sénégalaise.

La plante se retrouve un peu partout sauf en Casamance. Parfois présente dans les bas-fonds qui captent les eaux de ruissellement, elle acquiert une belle taille !



Son extrême popularité la rend ainsi disponible presque partout, en petites bottes de feuilles notamment et consacre son utilisation tous azimuts. Elle fait l’objet de plusieurs utilisations.

Son bois sert en milieu rural à la confection des toits des cases. Ses feuilles sont mises à tremper dans les réserves d’eau pour purifier et parfumer ladite boisson. Elle est très prisée par les fourmis qu’on retrouve très souvent accrochées aux feuilles. L’on signale toutefois que les vaches qui broutent ses feuilles rendent un lait à l’odeur nauséabonde !

Sur le plan médicinal, le guiera est surtout réputé pour ses vertus antitussives, admises à l’unanimité. On ne compte pas d’ailleurs le nombre d’études scientifiques et autres tentatives de formulation se rapportant au nger, nom ouolof de la plante.

Le nger est même proposé dans les officines de pharmacie de médecine allopathique.

Les parties utilisées sont les racines et les feuilles. De même que de petits globules, sortes d’excroissance sous forme de noeuds qui naissent sur la tige des feuilles, que certains sujets ont tendance à produire.

Le nger aide à purifier le lait maternel, à lutter contre diverses parasitoses (éléphantiasis, par exemple), la colique, les céphalées, l’insomnie, la douleur et ... Et si l’on se retrouvait encore et tout simplement devant une autre panacée végétale ?

D’autres usages laissent supposer des propriétés antiseptiques, voire antibiotiques, fortifiantes et hypotensives !


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