dimanche 24 octobre 2010

Après la saison des pluies


La saison des pluies semble bel et bien derrière nous cette fois et nous pouvons enfin envisager d'effectuer les travaux sans trop de risques pour le béton, pour le bois ou pour la sécurité.












Keur Massar bruisse d'activité: au moulin, à l'école, dans le jardin.

L'urgence: le toit du moulin à démonter, puis à rebâtir totalement. Tous les matériaux sont là. Dans quelques jours, tout devrait être à nouveau en place.


Lundi 25, ce sera le vrai jour de rentrée avec la totalité des cours. Les maîtres mettent la main à la pâte. Un mur a été abattu pour agrandir une classe devenue trop petite pour le nombre d'enfants (puisqu'il y a quatre salles de classe pour six niveaux de classe, voire sept niveaux si l'on compte le jardin d'enfants).







Des innovations ont été mises en place: un beau panneau à l'entrée pour les tâches, puis deux autres pour les photos, les témoignages des visiteurs, les lettres d'encouragement. Tous les parents ont joué de jeu de remplir une fiche d'inscription et de s'engager au versement de frais de scolarité (2500 cfa par mois). Un fonds se met en place pour les familles démunies qui ne paieront que 1000 cfa par mois. Cinq familles sont dans l'incapacité totale de financer la scolarité et devront être prises en charge par ce fonds. Le directeur, Cheikh, a finalement décidé de prendre en charge lui même l'encaissement et c'est Pape qui saisit tout cela à l'ordinateur. Toutes les dépenses ont été scrupuleusement notées, tirées au plus juste. Bien sûr, dès ce premier jour à Keur Massar, de nouveaux projets naissent déjà concernant l'école:


- agrandir l'ouverture des fenêtres d'une des salles de classes (trop peu de lumière pour les enfants et le maître)


- mettre des volets pour la sécurité nocturne (avant Seydou était gardien et habitait sur place)


- construire des toilettes (trous avec séparation pour filles et garçons). Pour l'instant, les enfants vont derrière...


- et, bien sûr, agrandir le corps enseignants et faire un vrai jardin d'enfants...

Dans le jardin enfin, les pluies ont fortement endommagé les deux puits financés par le GRAMI. La nappe est remontée et a causé l'affaissement des sols. Le puisatier est attendu pour un estimation des réparations, mais il est cloué au lit par une crise de paludisme et il tient à voir lui-même les dégâts.

Malgré les dégâts causés directement ou indirectement par la pluie (les toits des cases des tradipraticiens par exemple), on sent bien que la pluie reste une bénédiction pour cette région du monde. Une longue visite dans le jardin botanique, le matin et le soir, juste avant le départ, montre toute l'exubérance de cette nature...

Geneviève Baumann

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