mardi 23 octobre 2012

La chronique du mardi du jardin botanique: le Blighia sapida

Le Blighia sapida 

C’est un arbre moyen très verdoyant et résistant aux termites, cultivé généralement pour ses fruits. Originaire de la forêt tropicale africaine, il a été introduit aux Caraïbes où il connaît une nouvelle jeunesse au point que la Jamaïque en est le premier exportateur mondial.


Surnommé Aki, il est facilement multipliable et s’adapte à tous les types de sols sous les tropiques. Il est remarquable par ses fruits d’un rouge vif à maturité évoquant la pomme de cajou laissant apparaître autour de ses graines de la chair molle jaunâtre. 
Cette chair est la seule partie formellement comestible du fruit… une délicatesse à consommer frite, crue ou en soupe. L’huile extraite de la chair est d’une grande valeur nutritive. 


C'est un produit de plus en plus en présent dans le commerce international.
Sa floraison brusque intervient aux dernières heures de l’hivernage. Il se prête à de multiples usages notamment dans la production de savons artisanaux, de produits répulsifs contre les insectes.

En médecine traditionnelle, on utilise la chair du fruit ainsi que les graines, les écorces et les feuilles… contre les vers intestinaux, la dysenterie, les douleurs, les ulcères gastriques, les conjonctivites, l’épilepsie et la fièvre jaune. Mais aussi comme stimulant, fébrifuge, stomachique et parfum. 








A toutes fins utiles, nous avisons nos fidèles lecteurs que cette plante est responsable de beaucoup de cas d’empoisonnement notamment chez les enfants en cas de consommation du fruit non parvenu à maturité ou des graines si bien que la plantation du Blighia ainsi que l’importation des fruits, d’ailleurs, est strictement interdite dans beaucoup de pays. Et c’est donc tout naturellement que le blighia ne fait l’objet d’aucune application thérapeutique à l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar. 


Djibril Bâ

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