mardi 11 juin 2013

La chronique du mardi au Jardin botanique: le Commiphora africana


LE COMMIPHORA AFRICANA

C’est une espèce typiquement forestière, légèrement épineuse et au maigre feuillage. Son tronc se desquame en fines lamelles grises découvrant un tronc lisse et vert.

D’un très bel aspect, elle se présente le plus souvent en arbuste ou alors en petit arbre aux branches très ramifiées et retombantes. On l’emploie ainsi pour confectionner les haies vives.

C’est une espèce facilement multipliable se prêtant notamment au bouturage. Mais elle reste menacée du fait de la consommation abusive des jeunes plantules. Leurs racines sont gorgées d'eau et sont recherchés, à cet effet, par les jeunes bergers.

Les branchettes sont également très appréciées comme cure-dents. L’espèce produit de la gomme assimilée à de la myrrhe aux multiples propriétés (insecticide, aromatique et antiseptique) au commerce naguère prospère.

Sa floraison intervient juste après les premières pluies et de petites baies apparaissent après coup.

Le Commiphora est une plante médicinale. On emploie ses racines, écorces, branchettes, feuilles et baies.

Il fait l’objet de présupposés magico-religieux qui interdisent formellement l’usage de ses parties comme bois de chauffe et dictent son usage dans les maladies et autres troubles psychosomatiques ainsi qu’en pédiatrie et gynécologie.

C’est un cicatrisant, un pansement gastrique et un antivenimeux. On le crédite également de propriétés anti-inflammatoires et antipaludéennes.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Commiphora africana est une plante antilépreuse.

Nous signalons également la présence dans notre jardin d’une autre variété, le Commiphora pedunculata. On la confondrait en saison sèche facilement avec le Commiphora africana.

Les feuilles du Commiphora pedunculata sont effilées, duveteuses et adhérentes, mais aussi le branchage en est moins touffu. Et ne fait l’objet d’aucune application thérapeutique à l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar.

Djibril Bâ


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