mardi 23 août 2011

La chronique du mardi au jardin botanique: le Nauclea latifolia


LE NAUCLEA LATIFOLIA

C’est une espèce typiquement forestière. Elle peut tout aussi bien être considérée comme fruitière étant entendu que ses fruits sont comestibles.

Elle se présente sous la forme d’une liane arborescente aux très larges feuilles. On la retrouve essentiellement dans les zones humides.

Au Nord du Sénégal, elle est présente dans les lits des marigots, dans les dépressions de terrains ou dans les Niayes. Elle y est toutefois fortement menacée par son exploitation abusive en rapport avec les multiples vertus qui lui sont conférées par la tradition : on emploie principalement ses racines, à la fois réputées sur le plan magique et sur le plan thérapeutique.


Au Sud, elle est rangée dans la catégorie des plantes noires, donc des espèces médicinales à utiliser avec une très grande précaution.

Le Nauclea Latifolia est reconnu notamment par la couleur jaune de la macération ou décoction de ses racines qui justifie son usage en teinturerie, mais aussi par sa très grande amertume.

Ses vertus magiques sont consacrées, comme c’est souvent le cas, par son usage dans le traitement des maladies mentales, l’épilepsie notamment. On l’utilise aussi comme talisman de protection contre les mauvais esprits et comme répulsif contre les morsures des reptiles et les poux.

Ses vertus médicinales sont nombreuses.

En médecine populaire familiale, l’accent est mis sur ses propriétés de fortifiant, d’antidouleur, de vermifuge et d’anti infectieux. On l’emploie alors contre les affections du sein, les otites, les rhumatismes, les maux de tête, les maux de ventre, les règles douloureuses, les vers intestinaux, les hémorroïdes et le paludisme…. Sans oublier son usage systématique chez les nouvelles mères.

En médecine savante, elle entre dans le traitement de la stérilité et de la lèpre.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Nauclea Latifolia est reconnu pour ses propriétés
anti-inflammatoire, antibiotique et anti lépreuse.

Djibril Bâ


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